"J’ai de la famille qui était dedans et je voulais vraiment voir si c’était bon pour moi." Pour approcher la police nationale et en avoir le cœur net, Irène Sciendi a tenté l'expérience des policiers adjoints. Aussi appelés adjoints de sécurité, ces contractuels assistent les fonctionnaires dans leurs nombreuses missions - prévention, répression, de la délinquance, assistance aux victimes… Un dispositif accessible sans condition de diplôme.
Ils apportent une dynamique. C’est un renfort très important sur toutes les unités de la DTPN.
Jean-Marie Cavier, directeur territorial de la police nationale
142e promotion
Après quatre mois de formation, la réponse à la question d'Irène a été : "C'est bon, en fait, pour moi." La jeune femme, originaire d'Ouvéa, a terminé major de promotion. Une 142e promotion mise à l'honneur par une cérémonie jeudi 21 décembre, à l'école de police qui se trouve à Normandie.
Pas besoin de partir
La formation (rémunérée) séduit par sa proximité. "Ça permet à des jeunes qui ne seraient pas partis en France de quand même découvrir la police nationale", estime Anne-Gabrielle Gay-Bellile, directrice adjointe de la police nationale. "Ça permet aussi à la police de se faire connaître." Ces jeunes vont signer un contrat de trois ans, renouvelable une fois. Ils seront affectés dans différents services : police aux frontières, police judiciaire et pour la majorité d’entre eux, à la sécurité publique.
La calédonisation des institutions régaliennes, c’est essentiel pour un lien plus proche entre l’Etat, ses administrations et les Calédoniens.
Jérémie Katidjo-Monnier, membre du gouvernement
En février, vingt autres jeunes rejoindront les rangs de la police nationale. Des Calédoniens qui construisent leur avenir sans avoir à quitter leur famille.