Derniers mois de tolérance pour les exposants à la gare maritime, à Nouméa. À partir du 1er avril, les 30 exposants ne pourront vendre que des produits créés et/ou transformés en Nouvelle-Calédonie. " Ça va nous permettre de présenter nos créations d'ici. Ça valorise notre travail et ça valorise le pays aussi", commente l'artiste peintre Nicolas Pelissier qui réalise, dans ce lieu, la quasi-totalité de son chiffre d'affaires.
Promotion des savoir-faire locaux
Cette mesure a été prise en novembre 2022 par le gouvernement pour promouvoir les savoir-faire locaux. "Je n'ai pas envie d'avoir des choses faites en Chine. J'ai acheté un paréo et j'ai vu des boucles d'oreille, là-bas ", s'enthousiasme Karen Lockwood, croisiériste.
Certains des artisans font leur création sur place, au sein de la gare maritime, comme Elodie Gouiran : "On va essayer de proposer certains produits qui plaisent plus à la clientèle touristique. Mais sinon, moi je fais mes créations comme j'ai envie."
Autorisation à l'exportation
Les artisans sont sélectionnés par la chambre de commerce et d'industrie (CCI). En échange d'un loyer de 2 500 francs par jour, ils disposent d'un stand à chaque fois qu'un paquebot accoste à Nouméa.
Les produits exposés doivent aussi respecter les normes phytosanitaires des pays de provenance des croisiéristes. Comme, par exemple, l'Australie." On accueille à la gare maritime des artisans qui ne proposent que des produits autorisés à l'exportation", atteste Frédéric Prentout, chargé de projets à la CCI.
En 2023, 343 700 croisiéristes sont passé par la gare maritime de Nouméa, soit 10 % de plus qu'avant la crise Covid.