Jusqu’à la moitié du XXe siècle, la Nouvelle-Calédonie produisait 2 000 tonnes de café par an. Il était principalement exporté vers l'Hexagone. Aujourd’hui, la production locale est en deçà de 2 tonnes. Dans les tribus, de nombreux champs de caféiers ont été abandonnés dans les années 60.
Frédéric Moinburu, originaire de Houaïlou, en témoigne. Sa maman en vivait. "Un colporteur passait. Chacune faisait son petit sac. Depuis qu’il ne passe plus, on a arrêté d’entretenir les caféières." Ce samedi, il était à la pépinière municipale de Nouméa, où la municipalité organisait la 5e Fête de l'agriculture urbaine.
Une dizaine de producteurs recensés
L'occasion pour Erick Goujon, ingénieur agronome spécialisé dans le café, et Antoine Lehy, agriculteur au Vallon-Dore, de promouvoir la culture du café. Même sur un balcon, elle est possible. "C'est une plante qui pousse assez facilement, à partir du moment où on la laisse à l’ombre pour qu’elle ne stresse pas", explique Antoine Lehy. Et elle peut rapporter. Les producteurs peuvent espérer être rémunérés entre 4 000 et 8 000 francs le kilo. "Là, ça redonne envie", souligne Erick Goujon, qui représente la dizaine de professionnels actuellement recensés sur le territoire. Ils sont installés sur la côte Est, à Moindou, à Païta ou encore à l’île des Pins.
Pour ceux qui voudraient se lancer, ils proposent des formations et des dons de semences.