Un annuaire regroupe désormais les artisans calédoniens spécialisés en réparation

Champion de cyclisme il y a quelques années encore, Tom Maury aurait difficilement pu trouver un chemin de reconversion plus cohérent que la réparation de systèmes hydrauliques sur deux roues et voitures de rallye. Ce Calédonien a lancé sa propre entreprise il y a trois ans. 

"Je peux faire un vélo en une journée, de manière à ce que le client récupère son vélo le soir. Avant, il fallait les envoyer en France où à l'étranger, ça prenaît du temps et c'était coûteux", explique le trentenaire. De fait, la réparation s'avère également bien moins chère que le remplacement des pièces. Pour un amortisseur par exemple, comptez 40 000 à 100 000 francs l'achat, contre 25 000 francs pour une remise en état.

Des économies importantes

"Si l'amortisseur est trop vieux ou bas-de-gamme, c'est sûr qu'il faudra le jeter. Mais pour quelque chose de plus récent ou de meilleure facture, on peut trouver toutes les pièces détachées sans problème", précise Tom Maury.

Franck Calvier, lui répare les écrans à cristaux liquides, dits LCD. Cet électronicien de formation s’est lancé dans cette activité il y a trois ans, suite à une panne sur son propre jet ski. Depuis, il croule sous les demandes, y compris en Polynésie. 

"Depuis un an, je passe régulièrement du temps sur place pour faire la même activité. Tout ce que je fais ici, on me le demande aussi à Tahiti", indique-t-il. Et pour cause, réparer l’écran coûte trois à cinq fois moins cher que remplacer l’objet.

Un répertoire dédié

Franck Calvier et Tom Maury figurent tous les deux depuis maintenant quelques semaines dans un annuaire compilant les noms de tous les professionnels calédoniens spécialisés dans la réparation de matériel. Une initiative appelée "Répar'acteurs" et menée par la Chambre des métiers et de l'artisanat pour inciter les Calédoniens à privilégier des modes de consommation plus vertueux.

"Le premier objectif, c'est de regrouper tous les réparateurs au sein d'un seul et même espace. Le deuxième, c'est de permettre aux Calédoniens de trouver un réparateur qualifié proche de chez eux, dans une optique aussi de réduction des déchets", détaille Norman Nétéa, chargé de projets environnement et économie circulaire à la CMA.

On ne le répètera jamais assez : le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas ... Une phrase à méditer à l’approche du Black Friday et des fêtes de fin d’année.