Mercredi, les équipes de la Scadem, entreprise spécialisée dans les travaux sous-marins, étaient à l'œuvre pour leur troisième jour de nettoyage du filet anti-requins de la baie des Citrons.
De loin, on croirait presque entendre le passage d’un avion de chasse… Mais le bruit assourdissant provient en fait des deux puissants nettoyeurs haute pression déployés pour débarrasser les bouées et les mailles du filet de la vase et des algues qui s'y sont déposés depuis sa pose, il y a un mois dans la baie.
"Le nettoyeur haute pression est indispensable pour notre travail. On l'utilise pour nettoyer les concrétions sur les bouées. On est à peu près 200 bars de pression", explique Nelson Figa, scaphandrier de la Scadem.
Sous l’eau, la très puissante pression du jet oblige les scaphandriers comme Yann Rago, à développer des techniques pour garder l’équilibre et ne pas se faire projeter en arrière. "Moi ce que je fais, c'est technique et physique : je vais m'accrocher au filet et ma main libre me sert à passer la buse et à nettoyer les endroits qui sont sales. Toutes ces petites techniques me servent à travailler confortablement."
Chaque mois, les scaphandriers devront nettoyer un tiers du filet, le cycle complet se fera donc tous les trois mois.
Et pour le moment, les travailleurs se concentrent surtout sur la partie la plus haute, là où les algues se sont davantage développées avec la lumière du soleil.
"Les algues et tout ce qui se met dessous rajoutent du poids à la bouée, ça la fait couler, déjà que le filet est assez lours, détaille Nelson Figa est l’un des professionnels employés. On vérifie qu'il n'y ait pas d'anomalie ni de trou dans le filet, des chaînes de bouées qui se sont enlevées. Là par exemple, pendant quon nettoyait il y des nageurs qui sont venus nous dire quu'une manille avait disparu et qu'une bouée s'était détachée. On pense que ce sont des gens qui ont fait ça volontairement, ça se détache poas tout seul une manille..."
Coût total de l’entretien du filet pour la mairie : environ 7 millions de francs par an, soit un peu moins de 600 000 francs mensuels.