« Vies et maisons d’avant » à découvrir pendant un an

Témoignage d'un passé remet au goût du jour une exposition datant de 2013 : « Vies et maisons d’avant ». Il s'agit d'une découverte de l'architecture à l'époque coloniale à travers des photos et des textes. L’exposition est visible pendant un an.
L’association Témoignage d’un passé relance son activité après la crise sanitaire du Covid-19. L’exposition proposée à la maison Célières à Nouméa est une plongée dans l’architecture calédonienne de type colonial. 
Dès la moitié du 19ème siècle, les premières maisons apparaissent dans le pays. Construites en torchis et en paillage, elles s’inspirent des cases kanak. 
 

Facilement reconnaissables

Il faut attendre 1870 environ pour observer de nouvelles structures aux caractéristiques particulières. 
« Pour les reconnaître, vous voyez des murs en bois, un bardage en clins. Vous avez des toits en tôle aussi, un toit avec un pan cassé. Sur ce toit, vous avez deux épis de faîtage. Çà permet de les reconnaître un peu de loin quand vous vous promenez » explique Alexandre Treuil, animateur de l'association Témoignage d'un passé. « Vous avez aussi généralement un plan qui sera symétrique et parfois même vous avez des prolongements en tôle qui viennent compléter ou agrandir la maison selon les besoins ». 

Jusqu’au début du 20ème siècle, les architectes développeront ces maisons et utiliseront pour les familles bourgeoises de la pierre, un matériau assez onéreux pour l’époque.
 

Jardins et potagers

Pour éviter l’humidité et la chaleur, des vides sanitaires sont créés : un espace servant de cave et permettant de conserver les aliments au frais.
Car les habitants cultivent eux-mêmes leurs légumes, non pas dans leur jardin ornemental à l’avant de leur demeure, mais à l’arrière, dans une cour dédiée au potager. 
« Dans ce jardin utilitaire, vous avez plusieurs choses. Vous avez des potagers, vous avez le verger, vous avez la basse-cour. Vous avez aussi les plantes médicinales et plein de choses qui permettent à cette famille d’être autonome » poursuit Alexandre Treuil. « Et c’est aujourd’hui quelque chose qui devient de plus en plus central. On y revient de plus en plus parce que vous avez des gens aujourd’hui qui ont leur propre potager, et on essaye de faire ces raccords entre ce qu’on faisait avant et ce qui finalement revient encore aujourd’hui ». 
Avec l’exposition « Vies et maisons d’avant » le public découvrira le quotidien des habitants des années 1850 à 1920. Un véritable saut dans le passé qui touchera de nombreuses familles calédoniennes. 
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Cédric Michaut 
©nouvellecaledonie