Covid-19 : un dépistage très ciblé

Mesure de la saturation en oxygène au centre de dépistage aménagé à l'Arène du Sud.
A l’Arène de Païta, vaccinodrome et centre de dépistage avoisinaient, lundi. En matinée, il y avait foule dans la file d’attente des candidats aux tests. L’accès à ce centre de dépistage gratuit n’est pas pour autant ouvert à tous.

Il n’a pas désempli, lundi matin, le centre de dépistage installé depuis plusieurs jours à l'Arène du Sud. Le personnel médical qui le fait tourner estime que 200 à 300 personnes sont testées ici quotidiennement. Un dépistage qui reste très ciblé.

"On va dépister les personnes-symptomatiques", explique le Dr Ophélie Richard, coordinatrice du centre. "C’est-à-dire qui ont le nez qui coule, qui toussent, qui n’ont plus le goût, plus l’odorat, de la fièvre, des courbatures. Tout ce qui peut évoquer un Covid. Et on dépiste aussi tous les cas-contacts." 

Beaucoup d’employeurs nous envoient des personnes à dépister. Si elles ne sont pas symptomatiques ou pas cas-contacts, on ne les prend pas. Si les employeurs veulent des tests négatifs, c’est à eux de les payer. 

Dr Richard, coordinatrice du centre de dépistage à Païta

 

 

"Quelqu'un de ma famille est parti, ça fait peur"

Parmi ces volontaires, beaucoup de personnes ont été au contact de proches touchés par le virus. "Quelqu’un de ma famille est parti la semaine dernière et voilà", confie Marthe. "Ça fait peur. C’est pour ça que je suis venue me faire dépister. Et pour le vaccin. Si c’est positif, je sais pas on va me faire quoi…"

Entre un quart et un tiers de Covid +

Ici, c’est le test antigénique qui est réalisé. Le résultat est révélé au patient au bout d’un quart d’heure seulement. "Quand ils sont déclarés négatifs, ils voient le médecin juste derrière", décrit le Dr Laura Caillon, médecin généraliste. "Et s’ils sont positifs, ils sont redirigés vers les consultations médicales dans les tentes, juste à côté, où ils ont une consultation avec un médecin qui leur prend les constantes et les redirige. Soit au domicile, ou à l’hôtel, où à l’hôpital s’il y a besoin." 

Le taux de patients positifs varie de 25% à 30%. Palatina avait des symptômes. "On m’a conseillée de venir tester pour voir si j’étais positive ou pas." Après le doute, le soulagement : test négatif ! "Maintenant, je réfléchis à faire le vaccin ou pas", glisse-t-elle. "Mais je pense vraiment aller le faire." Sachant que parmi tous ces candidats au dépistage, l’immense majorité n’est pas vaccinée, ou n’a reçu qu’une dose. 

Un reportage de Bernard Lassauce et Carawiane Carawiane :

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