Le 21 janvier 1982, un avion de l’aéronavale s'écrasait de nuit au-dessus de Bangou, à Païta, avec à son bord sept militaires. Ce lundi matin, une commémoration s'est tenue en leur hommage à la tribu.
Loreleï Aubry, avec F.T. •
Une trentaine de personnes étaient réunies ce lundi matin dans les jardins de la chapelle de Bangou, à Païta. Anciens combattants, marins, officiers et civils ont honoré la mémoire des sept militaires décédés dans le crash du 21 janvier 1982. Ce soir-là, alors qu'il effectuait un vol d'entraînement aux décollages et atterrissages de nuit, un DC4 de l’escadrille 9S basée à Tontouta a percuté la montagne au-dessus de la tribu. Ne laissant aucun survivant.
Il faut dire qu’un certain nombre d’entre eux se souviennent avec émotion de cette nuit où un flanc de la Chaîne s’est embrasé sous leurs yeux, inondant violemment la tribu de lumière et d’une odeur étrange. Longtemps visible depuis la RT1 sous la forme d'une tache blanche dans la montagne, l’épave a depuis disparu sous la végétation.
Appareil prestigieux
Elle est actuellement très difficile d'accès, mais l’Association des marins et marins anciens combattants de Nouvelle-Calédonie espère recréer prochainement un chemin, pour permettre au plus grand nombre de se recueillir sur les lieux exacts du crash. Un drame d'autant plus marquant qu'il s'agissait d'un avion particulier: «Il avait été offert par Harry Truman au général de Gaulle», rappelle René Charlot, président de l'Ammac.
Un reportage de Loreleï Aubry et Michel Bouilliez.
La stèle érigée à Bangou rappelle le nom des sept militaires morts dans l'accident: le lieutenant de vaisseau Celton, le maître principal pilote Crusson, le maître principal mécanicien volant Podlesnik, le premier maître navigateur Wullaert, le premier maître électronicien de bord Decoudu, le premier maître mécanicien de bord Le Furaut et le maître mécanicien volant Gavard-Pivet.