Incendie : à Païta, le feu persiste malgré la pluie

A Païta, le feu persiste à hauteur de la tribu de Bangou. La propriété Magnin enregistre déjà 4 têtes de bétail mortes. Des enquêtes sont en cours, pour ces incendies considérés comme des faits graves. Le point avec le procureur de la République.
Dans le secteur de Karenga, côté montagne, l'incendie se maintient malgré la pluie :
  • 4 fronts de flamme toujours en activité sur le flanc droit de l’incendie
  • 2 hélicoptères bombardier d’eau sont toujours mobilisés, notamment pour protéger une source importante à Karenga.
Les pompiers sont désormais maître du feu c'est-à-dire qu’ils l’empêchent de s’étendre davantage. 

Conséquence sur la propriété Magnin

Un feu qui aura essentiellement touché une vaste propriété. Mélinda Magnin a fait le tour du terrain dévasté. Elle y a découvert 4 têtes de bétail mortes. L'inquiétude se porte désormais sur le reste du troupeau car l'alimentation en eau et en foin restent problématiques.

Mélinda Magnin interviewée par Angélique Souche



Quel traitement judiciaire depuis le mois de juin ?

Dans un communiqué, le procureur de la République, Alexis Bouroz fait le point sur la situation.

88 procédures d’incendies établies
Depuis le mois de juin, 88 procédures d’incendies ont été établies par les officiers de Police Judiciaire de la Gendarmerie assistés le cas échéant des Techniciens en identification criminelle (TIC).
Les chiffres réels de départ de feux sont sans doute plus importants mais ils ne font pas nécessairement l'objet d'une plainte.

Les causes
Ces incendies recouvrent des réalités très diverses :
  • écobuage mal maitrisé, 
  • acte criminel avéré (cas plus rare),
  • quelques incendies émanant de déficients mentaux ont pu également être établis.
46 personnes identifiées dont 15 poursuivies
Au total, 46 personnes ont été identifiées pour le moment 15 font l’objet de poursuites devant le Tribunal correctionnel de Nouméa et la section détachée de Kone principalement pour incendies involontaires.
S’agissant des autres personnes mises en cause. Les réponses ont alors été graduées en tenant compte de l’importance plus relative du préjudice et de leur profil.

Des contraventions ont été dressées  pour non respect de l’arrêté interdisant l’écoco-buage. Des alternatives aux poursuites ont également été mises en place permettant de contraindre l’auteur à indemniser sa victime.
D’autres mis en cause, enfin, ont fait l’objet d’orientations vers des structures médicales allant jusqu’à l’hospitalisation sous contrainte.

Les forces de  gendarmerie, fortement mobilisés par les enquêtes judiciaires,  participent également à la surveillance des départs de feux (patrouilles pédestres et automobiles, hélicoptères, motos vertes, peloton équestre).


Rappel des sanctions encourues
Les infractions qui peuvent être relevées :
  • incendie volontaire aggravé (pouvant causer un dommage aux personnes ou irréversible pour l’environnement) : crime puni de 15 ans de réclusion criminelle et 18 000 000 cfp)
  • incendie volontaire (10 ans + 18 000 000 cfp)
  •  incendie involontaire ( 1 an + 3 570 000 cfp)
  •  incendie involontaire aggravé (risque pour les personnes ou irréversible pour l’environnement) ( 5 ans + 11 900 000 cfp)