Coincé dans sa voiture, un automobiliste s'est fait piéger en tentant de traverser la rivière de la Tontouta. Des pompiers interviennent. Depuis lundi, ils sont cinq à Païta à être formés au sauvetage en eaux vives. Une première sur le Caillou. Ils apprennent à intervenir pendant un jour d’inondations.
“Vous avez du mal à respirer? interroge le caporal Jérôme Guépy, pompier de Païta, après avoir aidé la victime à regagner la berge. Vous avez des antécédents médicaux? Des traitements en cours? ”
Face à la montée de l’eau, au courant, à la pluie et au vent, les corps sont mis à rudes épreuves.“Avec un peu d’entrainement et de connaissance de son milieu et de son matériel, on arrive à s’en sortir”, estime-t-il.
Objectif : former au moins une quinzaine de personnes
Cette formation diplômante est indispensable. “Des gens sont décédés sur la commune, souligne le sergent Frédéric Heutebise. Les derniers épisodes climatiques ont appuyé le fait qu’il faut qu’on se forme parce qu’on est une commune qui a été pas mal sollicitée. On est pas mal intervenu avec un minimum de matériel. Ce n’était pas forcément avec une formation complète. Là, c’est une formation complète.”
La formation d’une semaine est rendue possible par un officier formé l’an dernier dans l’Hexagone. Il s'agit de l'adjudant-chef Karl Pebellier. Il est le seul formé sur la commune de Païta. “Je suis le seul diplômé à Païta pour tout ce qui est formations en eaux vives et inondations. L'objectif, c’est d’avoir au moins une quinzaine de personnes formées en caserne pour pouvoir intervenir sur l’ensemble de la commune de Païta. On a une partie nord et une sud de la commune.”
Un leash, corde de lancer, un gilet de sauvetage
Il ramène avec lui tout un équipement de pointe. “On va avoir une combinaison intégrale avec des chaussons et des chaussures spéciales pour ce type d’interventions, explique le sapeur Amélia Mazurais. On va avoir un gilet haute flottabilité qui est équipé d'un leash, d'une corde de lancer derrière et d'un gilet de sauvetage pour les victimes. On va aussi être équipé d’un casque avec une lampe surtout pour les interventions de nuit et des lunettes.”
Depuis 2013, une dizaine de personnes sont décédées dans des inondations. En fin d’année, un deuxième stage sera proposé ouvert à d’autres casernes du pays.