Le député de la Nouvelle-Calédonie, membre du Conseil d’administration du groupe Eramet, représente les intérêts calédoniens de la filiale du groupe minier français.
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Après deux semaines de rendez-vous politiques parisiens consacrés à la question du référendum d’autodétermination de novembre 2018, mais aussi à l’épineuse question du nickel calédonien, Philippe Gomès vient de participer à la réunion du conseil d’administration d’Eramet.
Le député de la Nouvelle-Calédonie, en l’espace de cinq jours, a été confronté aux deux problèmes de la province Sud. La situation de l’usine Vale et celle de la SLN qui font face à la concurrence mondiale et aux cours des matières premières.
A Paris, Philippe Gomès n’a cessé au cours des années de plaider en faveur de l’industrie calédonienne du nickel et de ses milliers d’emplois. Le député de la Nouvelle-Calédonie sera de retour ce jeudi soir à Nouméa. Sans doute aura-t-il noté que le cours de l'action Eramet est en forte hausse ces derniers jours. Le plan de performance de la SLN, engagé par Eramet et soutenu par l'Etat français, est salué par les marchés financiers. Ce qui est encourageant.
Le député de la Nouvelle-Calédonie, en l’espace de cinq jours, a été confronté aux deux problèmes de la province Sud. La situation de l’usine Vale et celle de la SLN qui font face à la concurrence mondiale et aux cours des matières premières.
Engagement
Philippe Gomès nous accorde une brève interview juste avant de repartir pour Nouméa. Il sort de la réunion du Conseil d’administration d’Eramet et fait part de sa préoccupation du moment, la SLN, filiale calédonienne du groupe minier français et premier employeur privé du Territoire : « Le prix de revient de la Société Le Nickel est à 5 dollars la livre alors que le cours moyen du métal au LME a été de 4,3 dollars au premier semestre. La SLN continue à perdre de l’argent et au bout d’un certain temps l’ensemble des prêts qui ont été consentis par Eramet et par l’Etat seront épuisés. Il va falloir aller encore plus loin pour gagner en compétitivité et pour faire en sorte que le prix de revient soit équivalent au prix du marché, ce n’est pas encore le cas ». Un constat direct et lucide pour une course contre la montre que le député de la Nouvelle-Calédonie sait complexe, car la Nouvelle-Calédonie n’a pas la maîtrise des cours du nickel.Compétitivité
A Londres, les prix sont en hausse. Ils se situent autour de 10.000 dollars la tonne ces derniers jours, mais ils évoluent en dents de scie et depuis trois ans sous le seuil de rentabilité des usines calédoniennes. La SLN produit le meilleur alliage de nickel au monde mais ses coûts de production sont encore trop élevés malgré des progrès significatifs.Le nickel est calédonien
Pragmatique, avec pour seul objectif la survie de l’industrie calédonienne et son premier symbole, la SLN, Philippe Gomès conclut : « La SLN a de quoi tenir car les dispositions ont été prises pour nous donner le temps d’une respiration, jusqu’à la fin de l’année 2018. Mais il faut aller plus loin. Je pense qu’un plan sera présenté dans le second semestre 2017 pour proposer les pistes d’amélioration dont nous disposons au sein de l’usine et sur les sites miniers ».A Paris, Philippe Gomès n’a cessé au cours des années de plaider en faveur de l’industrie calédonienne du nickel et de ses milliers d’emplois. Le député de la Nouvelle-Calédonie sera de retour ce jeudi soir à Nouméa. Sans doute aura-t-il noté que le cours de l'action Eramet est en forte hausse ces derniers jours. Le plan de performance de la SLN, engagé par Eramet et soutenu par l'Etat français, est salué par les marchés financiers. Ce qui est encourageant.