A Poya, à la tribu de Gohapin, Uesi fait encore parler de lui. Pendant le cyclone, un pan de montagne a glissé et a terminé sa course sur la façade de deux maisons en contrebas. Un éboulement qui aurait pu être très grave.
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Sous un monticule de terre, deux véhicules ont été ensevelis. Un pan de la montagne a glissé pour terminer sa course sur les façades de ces maisons.
« Ce qui c’est passé c’est que du fait de la sécheresse, la terre s’est fendue, il y a eu des crevasses, et il est tombé 300 mm d’eau sur Gohapin. Donc l’eau s’est infiltrée dans les crevasses, la conduite a fragilisé le sol et bien sûr, il y a eu un glissement de terrain de plus de 100 mètre cubes » explique Jacques Bousquet, premier adjoint au maire de Poya.
« Cette maison pas très solide, elle ne pourra pas supporter longtemps le poids qui est derrière, surtout que c’est humide. Il y a encore de l’eau dedans. Si on n’enlève pas la pression qu’il y a derrière, la maison, elle est foutue » se désole le propriétaire.
Depuis jeudi, la terre autour des maisons est en train d’être retirée et une conduite pour canaliser les eaux a été installée temporairement. Par la suite, un enrochement est prévu pour consolider le pan de montagne.
Le reportage de Camille Mosnier et Claude Lindor.
« Ça aurait pu être pire »
« En regardant, on pense à l’affaire de Houaïlou, l’affaire de Ouakaya. Les gens dorment la nuit, ils sentent rien, ils sortent le matin et trouvent leur maison avec la terre, la boue, les arbres… Ça aurait pu être pire » observe Vincent Méandu Gorodé, président du conseil des chefs de clans.La sécheresse en cause
Plus de peur que de mal en effet, aucun blessé n’est à déplorer. Les faits se sont déroulés la nuit du 12 février pendant que le cyclone Uesi inondait le pays. Les fortes précipitations ont provoqué l’éboulement. Un poteau électrique a été arraché, et reconstruit depuis un mètre plus loin. Cette nuit-là les habitants n’ont rien entendu. Ils ont constaté les dégâts à leur réveil.« Ce qui c’est passé c’est que du fait de la sécheresse, la terre s’est fendue, il y a eu des crevasses, et il est tombé 300 mm d’eau sur Gohapin. Donc l’eau s’est infiltrée dans les crevasses, la conduite a fragilisé le sol et bien sûr, il y a eu un glissement de terrain de plus de 100 mètre cubes » explique Jacques Bousquet, premier adjoint au maire de Poya.
Les habitants provisoirement relogés
La famille et la personne en situation de handicap qui habitent ici ont été relogés par les habitants de la tribu dès le lendemain. Mais pendant une semaine, cette terre n’a pas été touchée ; gorgée d’eau, elle a fait pression sur l’habitation.« Cette maison pas très solide, elle ne pourra pas supporter longtemps le poids qui est derrière, surtout que c’est humide. Il y a encore de l’eau dedans. Si on n’enlève pas la pression qu’il y a derrière, la maison, elle est foutue » se désole le propriétaire.
Depuis jeudi, la terre autour des maisons est en train d’être retirée et une conduite pour canaliser les eaux a été installée temporairement. Par la suite, un enrochement est prévu pour consolider le pan de montagne.
Le reportage de Camille Mosnier et Claude Lindor.