Un an qu’il n’y avait pas eu de telle réunion. Mardi 22 février, à la mairie de Poya, l’association des propriétaires qui vivent en contrebas de la mine Pinpin s'est trouvé face à la Nickel mining company qui exploite le site.
On avait interpellé la société au mois de décembre, suite aux pluies. On avait constaté que les décanteurs n'avaient pas été curés en temps voulu. On a fait remonter ça et les travaux ont débuté fin janvier. Ça nous satisfait. Maintenant, un suivi doit être fait derrière.
Jacques Gossoin, président de l’association des riverains de la Moindah et du creek Amick
Autour de la table
Evoquer les actions environnementales en cours et les projets à venir autour d'une table : voici l'objectif du comité local d'information de la mine Pinpin. Créé en 2018, il réunit l’association des riverains de la Moindah et du creek Amick, l'exploitant NMC, la Dimenc (direction de l'Industrie, des mines et de l'énergie de la Nouvelle-Calédonie), la mairie de Poya et la province Sud.
On ne peut plus faire de la mine comme dans les années soixante-dix. Il y a des attentes fortes et légitimes de la part des gens qui habitent en bas des mines, pour ne pas subir la pollution des creeks. C'est très important d'avoir ces réunions parce que c'est une information compliquée. Il faut se donner du temps pour lever les incompréhensions, pour comprendre la nature des problèmes.
Philippe Blaise, premier vice-président de la province Sud
Les sujets
Ce matin-là, le suivi des questions environnementales s'est décliné en plusieurs volets. D’abord le traitement des fissures observées sur une des pistes de roulage en 2021. Problème résolu. Un autre sujet, des plus épineux, concerne la ravine Cook. Cette zone a été dégradée en 2017 suite au passage du cyclone… Cook. En 2020, un nouvel évènement climatique a provoqué un second éboulement, en détruisant au passage les précédents travaux de remise en état. Aujourd’hui, les entretiens sont toujours en cours, afin de sécuriser la verse et de protéger la rivière Moindah en contrebas.
A suivi, enfin, l’état des lieux du creek Amick et de son affluent, une zone écologique protégée, au vu d’une demande d’autorisation d’exploitation. Les parties ont conclu en évoquant un planning de travaux et d’entretiens annuels, afin de garantir le suivi environnemental de la mine Pinpin en toute transparence.
Un compte-rendu de Camille Mosnier et Brice Bachon, avec des images d'archives :