«Fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, exercice illégal de la profession de banquier, faux et usage de faux et abus de bien sociaux»: voilà les soupçons qui ont valu à quatre personnes de se faire arrêter avant-hier, à Nouméa et Païta, lors d'un coup de filet piloté par la gendarmerie.
Le commandement de la gendarmerie pour la Nouvelle-Calédonie a rendu l'affaire publique cet après-midi, par voie de communiqué. Quelle affaire? L'interpellation, ce mercredi 29 novembre, à Nouméa et à Païta, «de quatre personnes impliquées dans des faits de fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, exercice illégal de la profession de banquier, faux et usage de faux et abus de bien sociaux». Rien que ça. Toutes quatre ont été placées en garde-à-vue, puis présentées à un juge d'instruction en vue d'être mises en examen et placées en contrôle judiciaire.
«Revenus occultes très importants»
Le «comgend» décrit un trafic «particulièrement bien organisé», ayant «généré ces dernières années des revenus occultes très importants, qui ont notamment servi à la principale mise en cause pour se constituer un patrimoine immobilier digne d'un promoteur».
Coup de filet
C'est au petit matin, avant-hier, que les forces de l'ordre sont passées à l'action. Une vaste opération de police judiciaire, jugez plutôt: la section de recherches de la gendarmerie l'a menée en lien avec l'antenne du GIGN, les mobiles, des personnels et des chiens des compagnies de Nouméa et de Koné , ainsi que le Groupe d'intervention régional.
Opportunisme
D'après les premières explications de la gendarmerie, ces quatre personnes, membres de la même famille, profitaient «de la naïveté ou de la situation de besoin des clients et artisans qui s'adressaient à eux». Cela se traduisait par des travaux de chantier souvent sous-payés. Des chèques échangés contre des espèces avec l'application d'un taux d'intérêt élevé. Des prêts consentis en toute illégalité, parfois avec des montants très importants.
Perquisitions
«Les perquisitions effectuées dans différents commerces et domiciles, précise le communiqué de la gendarmerie, ont permis de découvrir 18 millions de francs en espèces, des devises étrangères, ainsi que de nombreux documents compromettants.»