Après les inquiétudes de la Fédération des professionnels libéraux de santé et les attaques de Calédonie ensemble, le MNIS se mobilise à son tour contre les récentes décisions prises par la province Sud en matière d’aide médicale gratuite.
Le Mouvement nationaliste indépendantiste et souverainiste conteste notamment les nouvelles dispositions concernant les tickets modérateurs. C’est-à-dire l’augmentation du ticket modérateur qui passe de 10 % à 20 % pour la majorité des bénéficiaires de l’aide médicale gratuite et la création d’un ticket modérateur de 10 % pour les patients en longue maladie. “On a lancé une procédure de référé suspension. C’est-à-dire qu’on va demander au tribunal administratif de suspendre les mesures”, précise Me Franckie Dihace, l’avocat du MNIS, qui est convoqué à une audience le 26 août.
L’aide médicale suspendue
Sur le papier, les nouvelles mesures de la province Sud devaient entrer en vigueur le 1er août. Mais dans les faits, les patients concernés par l’AMG doivent avancer l’intégralité des dépenses de santé, puisque cette aide médicale, même avec ces nouvelles dispositions, est temporairement suspendue.
La province Sud est toutefois revenue sur certaines de ses décisions. La collectivité reprend le paiement des médicaments pour l’ensemble des bénéficiaires de l’AMG. Et les personnes en situation de handicap, en établissement de santé, bénéficiant de l’aide sociale ainsi que les anciens combattants sont toujours exonérés de frais.
Les femmes enceintes et les bébés concernés
Quant aux patients en longue maladie, une fois que l’aide médicale aura repris, ils devront payer 10 % de ticket modérateur uniquement pour les consultations, les visites à domicile et le transport sanitaire (ambulances). Les autres dépenses, telles que les dialyses, les pharmacies ou les traitements pour le cancer seront toujours prises en charge à 100 %.
À noter que cette création d’un ticket modérateur de 10 % s’appliquera bien, en revanche, aux femmes enceintes et enfants de moins de trois ans.