Relaxe quasi-générale dans l’affaire de la carte jeunes

La Cour d’Appel prononce la relaxe pour Alain Lazare, Eric Gay et Cynthia Ligeard dans l’affaire Pass’Citoyen. Ils étaient poursuivis pour favoritisme et complicité alors qu’ils étaient vice-présidents de la Province Sud. Sur les sept prévenus, une seule a été condamnée.
Ce dossier de plusieurs années de procédures finit par une relaxe quasi-générale puisque les anciens salariés de l’association Pass’Citoyen qui gérait le dispositif Carte jeunes ont été aussi relaxés, tous comme les politiques.
 

Une seule condamnation

Seule Arielle Gibert, présidente de l’association pendant quelques mois, jugée pour prise illégale d’intérêts, a été condamnée à trois mois de prison avec sursis et 100 000 francs CFP d’amende.
«  On s’y attendait un petit peu » réagit son avocate Maître Cécile Moresco. « Les politiques ont bénéficié de la relaxe qui avait été requise par l’avocat général à la précédente audience. Il se trouve que ma cliente n’est pas une politique. Je pense qu’il a fallu trouver aujourd’hui un bouc émissaire pour un peu sauver ce dossier. »
Me Moresco qui parle de dossier « catastrophique » et « mal mené », où les politiques « ont été protégés par la justice du début jusqu’à la fin ».
L’avocate estime que ce jugement n’est pas satisfaisant : «  je pense qu’on ne va pas en rester là ».   
En 2017, Cynthia Ligeard, Alain Lazare et Eric Gay devant le tribunal correctionnel qui avait annulé la procédure.
 

Des faits qui remontent de 2011 à 2013

Les sept prévenus étaient poursuivis pour atteinte à l’égalité des candidats dans les marchés publics, prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics.
L’affaire avait été soulevée en 2015, et portait sur les conditions d’attribution du marché de la carte jeune à l‘association Pass’Citoyen en 2011 et sur l’utilisation des fonds.