Sécurité dans le Grand Nouméa : qui sont les nouveaux auxiliaires de proximité ?

A Nouméa, le 22 avril, durant la cérémonie qui marque la fin de formation pour les auxiliaires de proximité.
Dix-neuf personnes rejoignent les rangs d’une police municipale à Nouméa et dans les villes voisines, en tant qu'auxiliaire de sécurité de proximité. Un renfort de terrain, mis à la disposition des communes par la province Sud.

Honneur à la vingt-neuvième promotion. Lundi après-midi, les nouveaux auxiliaires de sécurité de proximité ont reçu leur attestation après trois semaines de formation à l’école de la police nationale. Une cérémonie s’est tenue à Nouméa, à hauteur de la province Sud. Leur déploiement s’inscrit en effet dans le dispositif PPic, le Programme provincial d'insertion citoyenne.

Un public motivé

Nunzia Vama, 22 ans, a obtenu la meilleure moyenne générale. Durant trois ans, la jeune femme originaire de l'île des Pins sera le relais de la police mondorienne auprès des habitants. De quoi lui faire ressentir “de la joie et du soulagement”. Aux yeux de la jeune femme,  “c’est vraiment une opportunité, pour chacun, de pouvoir trouver sa voie professionnelle et accomplir ses projets”. Sans oublier la “fierté” de contribuer à aider sa commune.

Son portrait par Sylvie Hmeun, Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel

©nouvellecaledonie

Le référent du dispositif pour la police nationale renchérit en saluant un "public intéressant parce qu’ils sont tous demandeurs, volontaires, d’apprendre"

En majorité des femmes

Sur dix-neuf auxiliaires, seize sont des femmes et trois des hommes. Cette importante présence féminine est une tendance des dernières années. “Je constate moi aussi l’arrivée massive des femmes, qui n’ont plus peur de la sécurité”, confirme  Aloisio Laukau, brigadier-chef à la police municipale de Nouméa. Ces auxiliaires de proximité “ont le vécu dans les quartiers, ils souhaitent partager ce vécu pour essayer d’améliorer le contact avec la police”, observe-t-il. "Grâce à leur présence, ça permet une meilleure communication parce que la population a peur de la police. Mais avec les auxiliaires, ils voient que ce sont de jeunes femmes, par exemple de Montravel ou de Tindu. Ils se demandent comment ça se fait. Ils sont contents de les voir et même les conseiller.” 

Des candidats de plus en plus diplômés

Autre observation, les personnes qui souhaitent rejoindre ce dispositif s’avèrent de plus en plus avancées dans les études, vu le contexte économique actuel et les difficultés à trouver un emploi en rapport avec son niveau de formation : BTS, licence, maîtrise. “On a dû refuser cette année [des candidats avec] bac + 5”, relate le brigadier-chef Laukau. “On a des BTS avec nous, bac + 3. Alors que le contrat a été constitué pour ceux qui n’avaient pas de diplôme.” Il représente à l'origine une opportunité pour de jeunes Calédoniens sans emploi. 

Des gens en poste dans quatre communes

La province Sud a mis les dix-neuf promus à disposition des villes de l’agglomération pour rejoindre de façon provisoire leur police municipale respective :

  • onze à Nouméa
  • quatre à Païta
  • deux à Dumbéa
  • deux au Mont-Dore.