Sécurité dans les transports en commun : le plan d’action de Carsud semble porter ses fruits

Depuis la violente agression d’une contrôleuse fin 2022, Carsud a mené plusieurs études et testé de nouveaux dispositifs pour améliorer la sécurité à bord des bus qui desservent une partie de Nouméa et du Grand Nouméa. Ils devraient être pérennisés.

Plus de 17 000 personnes prennent chaque jour les bus du réseau Carsud. Pour aller à l’école, au travail, faire les courses, des démarches administratives, se soigner... Depuis le début de l’année, les habitués ont assisté à plus d’opérations de police et de gendarmerie. Ils ont souvent voyagé avec des agents de sécurité privée, parfois accompagnés de chiens. Ou avec des médiateurs sociaux, chargés de discuter avec les passagers et de leur rappeler les conséquences des actes d’incivilités et de violences qui surviennent régulièrement sur le réseau de transport en commun. 

Retrouver un cercle vertueux 

Dégradations de biens, brutalité envers des passagers ou du personnel... Après la violente agression d’une contrôleuse, fin 2022, et les états généraux de la sûreté dans les transports publics organisés en 2022, Carsud a mené plusieurs études. Objectifs : dresser un état des lieux et dessiner des pistes pour améliorer la sécurité.

Les trois dispositifs évoqués en font partie. Difficile d’en mesurer les résultats. Mais le nombre de caillassages a été divisé par deux entre 2022 et 2023 et les incivilités ont reculé de 15%. Ils seront donc repris dans le plan d’action à cinq ans qui a été présenté ce jeudi matin par Carsud. En renforçant la présence humaine dans les transports, le prestataire espère ramener de la confiance et des chiffres de fréquentation en hausse. Retrouver un cercle vertueux en résumé. 

“Les usagers ont aussi un rôle à jouer” 

Il y a des jeunes qui montent comme ça, sans badger. Des gens qui fument à l’intérieur, même quand il y a des vieux à côté. Qui caillassent. Il faudrait des agents de sécurité tous les jours à bord”, témoignent des passagers.  

C’est une chaîne globale de sûreté que nous voulons mettre en place avec différents maillons. Le premier, c’est l’usager, qui a un rôle à jouer. La sécurité privée, les forces de police et de gendarmerie en font également partie", explique Serge Castello. Directeur de la sureté du groupe Transdev et ancien commissaire de police, il a été missionné par la direction de Carsud pour travailler sur le sujet. “On espère aussi créer un conseil intercommunal de prévention de la délinquance dans les transports qui permettrait de réunir tous les partenaires pour essayer de dresser des états des lieux réguliers et d’améliorer la sûreté sur le réseau.