La fin d’une époque, celle des danses et rythmes kanak qui accueillaient les touristes à leur descente de paquebot à Nouméa, ou d’avion à Tontouta. Après deux décennies, la troupe We Ce Ca s'arrête. La compagnie, déjà en grandes difficultés, a perdu les subventions de la province Sud.
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[MISE A JOUR AVEC SUJET TELE]
Terminés, les pilous endiablés pour accueillir les croisiéristes, et les arrivants à Tontouta. Après vingt-trois années de performance, We Ce Ca tire sa révérence. Augustin Watreng s'avère le dernier danseur à avoir connu les débuts de la troupe. Il était aussi l’un des sept salariés de l’association.
Un sujet de Coralie Cochin :
Le sujet télé de Loreleï Aubry, Sheïma Riahi et Cédric Michaut :
Terminés, les pilous endiablés pour accueillir les croisiéristes, et les arrivants à Tontouta. Après vingt-trois années de performance, We Ce Ca tire sa révérence. Augustin Watreng s'avère le dernier danseur à avoir connu les débuts de la troupe. Il était aussi l’un des sept salariés de l’association.
Là, je suis chômage partiel. On est obligés de s’arrêter, et peut-être de changer d’activité. C’est quand même vingt-trois ans, derrière. Ce n’est pas évident de s’arrêter du jour au lendemain, comme ça.
- Augustin Watreng, salarié de We Ce Ca
Impulsée par la province Sud
We Ce Ca a a été créée fin 1996, sous l’impulsion de la province Sud que dirigeait alors Jacques Lafleur. Son nom signifie «la première lueur du jour» dans une des langues du Sud. A ses débuts, la compagnie réunissait une trentaine de danseurs et musiciens. Des artistes originaires de toutes les aires coutumières.We Ce Ca, c’est une institution. C’est le symbole de la poignée de mains. Parce que c’est une troupe kanak qui a été financée par la province Sud. Ce serait vraiment dommage d’abandonner.
- Tim Sameke, créateur de la troupe
Une dizaine de millions en moins
Depuis cette année, We Ce Ca ne reçoit plus d’aide de la province Sud, son principal financeur. Soit une dizaine de millions de francs en moins. La troupe a été accompagnée via une convention en 2019, explique Naia Wateou, qui a intégré le conseil d'administration de la compagnie en tant qu'élue provinciale.Terme annoncé
De quoi apporter une «petite bulle d’air, avec une trentaine de prestations supplémentaires, qui devaient permettre à l’association d’engager avec les autres partenaires la fin de cette structure».La décision n’a pas été simple. La problématique qu’on a eue très rapidement est que c’était une structure déjà en très grande difficultés financières, et qu’on ne pouvait pas continuer à financer.
- Naia Wateou, élue de la province Sud
La question de l'accueil touristique
Si la fermeture des frontières aurait de toute façon suspendu les prestations de We Ce Ca, les artistes s’interrogent sur l’après-Covid. Qui, du gouvernement ou des provinces, doit financer l’accueil des touristes internationaux ? La balle est dans le camp des institutions.Un sujet de Coralie Cochin :
La fin de We Ce Ca
Le sujet télé de Loreleï Aubry, Sheïma Riahi et Cédric Michaut :