Dégustations de plats à base du fruit de palétuvier et autres mets cuisinés par les habitants, danses, jeux, expos, visites guidées... Les festivités battent leur plein au musée de la Mine de Thio, ce samedi. Elles marquent la fin du mois du patrimoine. Et les trente ans de l'ouverture du musée. Dans une maison emblématique de l’exploitation du nickel.
Un peu d'histoire
Construite à la fin du XIXe siècle, classée aux monuments historiques de la province Sud, elle appartenait aux directeurs du centre minier de la société Le Nickel. Vingt-cinq se sont succédé entre 1865 à 2015. Sous leurs ordres, des milliers d’ouvriers. Des Japonais, dès 1892, des Vanuatais, des Indonésiens, des Vietnamiens ou encore des Wallisiens.
Les trente ans du musée de la mine de Thio sont l'occasion de leur rendre hommage. Mais aussi de célébrer Maurice Fels. Ancien forgeron, chaudronnier pour la SLN, il a été l'un des membres fondateurs du musée. Trois mois après son décès, son nom a été donné à l'une des salles de ce lieu qu'il avait tant appelé de ses vœux.
On a grandi ici, dans l’amour de toutes les communautés qui ont fait et qui font Thio.
Olivier Fels, fils de Maurice Fels, membre fondateur du musée
Son fils, Olivier a ressenti "beaucoup de fierté et de plaisir à voir que la passion de mon papa est respectée, qu’il n’a pas œuvré pour rien". Il se souvient encore du jour où il a reçu le courrier valant validation du projet. Ensuite, "on a grandi ici, dans l’amour de toutes les communautés qui ont fait et qui font Thio", raconte Olivier Fels. "Il voulait que l'on sache d'où l'on vient pour aller de l'avant."
Des bénévoles sont sur le pont jusqu'à 16 heures, ce samedi pour guider les visiteurs à travers le musée, la commune et le plateau minier.