“Un patrimoine vivant de la commune s’en est allé aujourd’hui”, salue la page Facebook Office de tourisme de Thio et musée de la Mine, vendredi 30 juin. "Inégalable et inépuisable lorsqu'il racontait l'histoire de la région, Maurice Fels était une source d'inspiration pour de nombreuses générations. Figure locale, il ne passait jamais inaperçu. Il avait toujours une anecdote à raconter." Celles et ceux qui l'ont croisé reconnaîtront l'ancien forgeron, chaudronnier et outilleur de la SLN, devenu le guide par excellence pour faire découvrir aux visiteurs de passage les installations du Plateau, le camp des Sapins, le téléphérique du Tamon. Une véritable personnalité de la région, qui collectionnait les outils, les pierres, les coquillages…
Entré à la SLN à quinze ans
Né à Koné en 1938, venu à Thio enfant avec sa famille, Maurice Fels avait déjà une expérience dans la maçonnerie et le ferraillage quand il a été embauché par la société Le Nickel, à l'âge de quinze ans. "Ma carrière, c’est une bonne quarantaine d’années. Quarante-deux ans de présence à la SLN, dont trente ans dans les ateliers de Mission, et dix ans et quelques sur les mines." C'est ce qu'il expliquait dans un portrait qui lui était consacré en 2016 sur NC la 1ère. Un film de Mai Le Flochmoën, projet financé par la province Sud dans le cadre de la valorisation du patrimoine de Thio, en collaboration avec son office du tourisme et son Musée de la mine.
Historien local
Ce musée, Maurice Fels en a été un membre fondateur. Elevé au rang d'historien local, il a œuvré avec passion à faire connaître le patrimoine industriel de la commune. Et au-delà : l'homme a par exemple plaidé pour la restauration du cimetière des Japonais, qui s'est concrétisée en 2022. La SLN réagit à sa disparition : "L'ensemble du personnel s'assemble pour rendre hommage à Maurice Fels qui a tellement contribué à faire connaître Thio et le nickel. Aujourd'hui, nous avons perdu un ami."