Menacé par les acanthasters, le récif de Thio montre des signes de régénération

Les poissons herbivores contribuent à l'amélioration du grand récif de Thio.
Après huit années de dégradation, le grand récif de Thio se porte mieux. Une régénération constatée par l'association Pala Dalik et le réseau d'observation des récifs coralliens.

En 2010, le grand récif de Thio présentait un système en bonne santé. Mais trois ans plus tard, celui-ci s'est manifestement dégradé, à en croire le nombre de coraux morts. 

En cause : une prolifération d’acanthasters, des étoiles de mer voraces, dévoreuses de corail.  "Cette étoile de mer sort son estomac, elle se pose sur le corail, et elle va (le) manger par le dessous", détaille Sandrine Job, présidente de l'association Pala Dalik". 

Et quand le corail meurt, tout le système récifal en pâtit. "Un site vivant, c’est important parce que ça crée un habitat pour les poissons et les invertébrés. Mais c’est également une source de nourriture. Donc un récif mort va attirer, forcément, moins d’animaux vivants."

Sandrine Job, fondatrice de l'association Pala Dalik : l'écho du récif

Les poissons herbivores à la manœuvre 

Mais bonne nouvelle : début juin, l’association Pala Dalik a clairement constaté une régénération du grand récif de Thio. Les larves de corail ont pu s’approcher et prospérer grâce aux poissons herbivores, tels que "les perroquets, les chirurgiens, les picots", énumère Sandrine Job. "Même s’il n’y avait plus de coraux, il y avait des poissons herbivores et donc ils ont nettoyé le récif de ces algues, en attendant la fixation des nouveaux coraux. Je pense que la régénération qu’on a observée est vraiment liée à cela." 

Avant de crier victoire, cette régénération devra être confirmée, lors du prochain suivi du récif de Thio, prévu dans un an. L’association Pala Dalik est d’ailleurs à la recherche de plongeurs bénévoles. 

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry est à découvrir ici. 

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