Thio dénonce l'insécurité

Stop à l’insécurité, aux actes de délinquance, aux violences faites aux femmes: c’est le message adressé depuis Thio sous la forme d’une opération village mort et d'une marche citoyenne. Elles faisaient suite à des agressions et vols, notamment au collège privé et au dispensaire. 
Des paroles fermes et un ton grave ont marqué la marche citoyenne qui a animé Thio deux heures, mercredi. Pour le reste, la journée s’est déroulée sous le signe d’une opération village mort: pas de service public, les magasins fermés, les seules urgences assurées au dispensaire…


Lundi encore

Il s’agissait de dénoncer les cambriolages, les menaces ainsi que les agressions physiques et verbales qui se multiplieraient, depuis plusieurs mois, dans cette commune de 2600 habitants. Lundi, par exemple, le directeur du collège s’est fait voler son véhicule et les salles de classes ont été dégradées.


Une centaine de marcheurs​

Le défilé à travers le village a réuni une centaine de personnes, surtout des femmes et des enfants. «Quand l’enfant n’est plus à la maison, la maman est la spectatrice en silence de tout ce qui se passe autour d’elle. Parfois, elle le dénonce. Parfois, elle ne parle pas. Mais elle souffre», estime Marie Tamaï, la présidente du comité des femmes de Thio à l’origine de la marche. «C’est pour ça qu’aujourd’hui, il y a plus les mamans que les papas.»


Echanges

«Même s’ils sont tout petits, les élèves sont aussi concernés par la violence», renchérit Jérôme Parsy, un enseignant qui participait avec sa classe. La marche s’est terminée par une rencontre avec le conseil municipal afin d’échanger.
Le reportage de Sheïma Riahi et Claude Lindor. 
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