A Thio, la SLN suspend l’activité de son centre minier

Au lendemain d’un nouveau blocage à Thio, la SLN a pris jeudi une décision lourde de sens et de conséquences : suspendre l’activité de son centre minier sur cette commune. La société Le Nickel, filiale du groupe Eramet, estime que la sécurité de ses employés et de ses installations est menacée et que la production du site est entravée. 
 

Stocks trop importants

Elle réagit aussi face à des stocks jugés à leur maximum : mercredi, un de ses minéraliers a été empêché de charger par un groupe de personnes et n’a donc pas pu acheminer le minerai jusqu’à l’usine de Doniambo, à Nouméa. Ce n’était pas la première fois. Le même scénario s’est produit deux semaines plus tôt. 
   

Contre le travail le dimanche

Rappelons que le 17 janvier, des travailleurs soutenus par une Fédération des entreprises du pays ont commencé à bloquer l’accès aux mines. Notamment pour protester contre le passage aux 147 heures négocié entre la direction et les syndicats, et surtout le travail le dimanche. 
 

Médiation

Le groupe avait décidé de suspendre le blocage du roulage à compter du 10 février, expliquant vouloir laisser sa chance à une médiation mise en place par la mairie. Mais il n’était pas question de reprendre le chargement des navires. Ce qu’a encore illustré l’incident de mercredi.
 

Réunion annulée

Une réunion de la dernière chance devait avoir lieu ce vendredi matin, à la mairie, entre les différentes parties. Selon nos informations, elle a été annulée. Même si une brève rencontre a permis aux coutumiers de remettre un courrier à la direction de la SLN.