Une enquête ouverte après l'incendie volontaire d'une maison à Thio

La maison de la famille Bull, à Thio, entièrement détruite par un incendie volontaire.
Une maison appartenant à des éleveurs a été entièrement détruite le samedi 30 décembre à Thio. Le parquet annonce l'ouverture d'une enquête pour destruction volontaire par incendie.

Il ne reste que des ruines noircies de la maison de la famille Bull, dans la propriété Balansa, à Thio, non loin de la route à horaires menant à Canala.

Le samedi 30 décembre, à leur arrivée sur la propriété, peu avant 10 heures, les gendarmes constatent la destruction totale par incendie de cette habitation de 65 m2, que l'exploitant agricole utilisait quelques jours par mois pour surveiller ses animaux. Il n'en restait que les murs.

L'intérieur de la maison de la famille Bull, à Thio, détruite par un incendie volontaire.

Les auteurs encourent dix ans de prison

Les militaires ont déployé d'importants moyens, indique le parquet dans un communiqué transmis ce dimanche matin. La police technique et scientifique a envoyé par hélicoptère un technicien d'identification criminelle pour effectuer des prélèvements. 

Une enquête est ouverte pour destruction volontaire par incendie. "La gendarmerie et le parquet entendent mettre en œuvre tous les moyens d’enquête utiles à l’identification de(s) l’auteur(s) de ces faits d’une gravité certaine", indique le procureur, Yves Dupas. Le ou les auteurs encourent une peine de dix ans de prison.

Le collectif des éleveurs dénonce "l'omerta"

De son côté, le Collectif de vigilance des éleveurs ne décolère pas. "C'est la dernière famille d'éleveurs qui reste à Thio, se désole son porte-parole, Jean-Pierre Blanc. Ça fait quinze ans qu'ils sont embêtés. Leurs pertes se chiffrent à plus de 40 millions..."

Selon l'éleveur, les auteurs seraient connus – "des voleurs de bétail" – mais il dénonce une "omerta" qui expliquerait leur impunité.

Une action prévue la semaine prochaine

"Soixante-quinze plaintes ont déjà été déposées, affirme l'éleveur. Elles ont toutes été classées sans suite. Les coutumiers, l'Etat, personne ne fait rien...", poursuit-il.

Une "action importante" est envisagée par le collectif en début de semaine prochaine pour alerter les autorités.