Le mineur a confirmé et précisé l’information, ce mercredi, auprès de NC la 1ère : un chaland a coulé le matin du jeudi 27 octobre, à hauteur de Tontouta. Il repose à présent à 24 mètres de profondeur. La barge transportait 280 tonnes de minerai depuis le littoral, à destination d’un navire stationné en baie de Saint-Vincent. La Société minière Georges-Montagnat (SMGM), qui exploite la mine Vulcain voisine, a averti les autorités, les Affaires maritimes et la province Sud. Un état des lieux environnemental a été réalisé durant le week-end, par des experts. La SMGM attendait son compte-rendu pour ce jeudi après-midi. La société assure qu’elle mettra en œuvre les moyens nécessaires pour pomper le minerai au fond du lagon.
Selon les premières observations des experts, pour l'instant, l'impact de la pollution est limité sur la baie. Il n'y a pas de sédiments sur les récifs. De son côté, la Société minière Georges-Montagnat indique que l'accident serait dû à une erreur humaine. Le capitaine n'aurait pas suivi la procédure.
Le reportage de Brigitte Whaap et Gaël Detcheverry :
À la suite de l'accident, le Conseil coutumier Drubéa-Kapumë a réagi, ce jeudi, par voie de communiqué. Il interpelle la SMGM et réclame que "la clarté soit faite sur les causes réelles de cet incident qui affecte l'environnement marin." Il demande à ce que "le minerai coulé soit récupéré en urgence par la SMGM (...) avant que les conditions météo ne dispersent les boues de minerai dans le lagon". Autre requête : que la province Sud soit "informée sur les mesures curatives et préventives prises par la SMGM", tout comme "la Grande chefferie de Païta et le Conseil coutumier Drubéa-Kapumë". Et, ce pour "éviter que cela ne se reproduise."
Le Conseil coutumier Drubéa-Kapumë rappelle que toutes les activités minières doivent se faire dans le "respect de l'environnement".