Vale Nouvelle-Calédonie repousse son projet Lucy

Une esquisse du projet Lucy.
C'est par un communiqué que Vale Nouvelle-Calédonie annonce une nouvelle de première importance concernant l'usine du Sud. Vus les volumes de production cette année et les perspectives pour l'an prochain, l'énorme projet Lucy de traitement et de stockage des résidus à sec est décalé dans le temps.
L’information a été diffusée ce mercredi à la mi-journée, par un communiqué de Vale Nouvelle-Calédonie. Une petite dizaine de lignes, mais qui pèsent très gros : la concrétisation du projet Lucy est reportée de deux ans. Une nouvelle ainsi formulée : «Avec des volumes de production moins élevés en 2019 et 2020 qu’initialement planifiés lors du lancement du projet Lucy, VNC a décidé de saisir l’opportunité de décaler d’environ deux années l’érection de l’usine de filtrage-pressage des résidus, appelée DWP2.»
 

Conséquences

Conséquence : «la mobilisation de la société Mota Engil est annulée» - l'entreprise portugaise basée en Afrique devait être à pied d'œuvre dès ce mois. Pour le reste, assure Vale Nouvelle-Calédonie, «les contrats locaux en cours pour 2019 sont confirmés (route d’accès, terrassements), mais certains seront ajustés pour prendre en compte le nouveau contour du projet». Et de signaler : «Les équipements de l’usine DWP2 vont être livrés et préservés à l’abri sur le site de VNC.» 
 

La solution actuelle pour encore trois ans au moins

En attendant, il faudra se contenter du procédé utilisé aujourd’hui. «Ce décalage permet de lisser la séquence d’investissement sur cinq années au lieu de 2,5, en utilisant pour au moins trois années encore la solution actuelle de stockage, dite KO2», formule le communiqué, rassurant : «VNC travaille sur une solution pérenne d’optimisation technique et économique du placement des résidus secs dans le futur hors KO2 , préservant ainsi la forêt humide S2 (habitat d’intérêt patrimonial).»

Plus d'explications à venir.