Ce lundi 16 août à la tribu d’Unia à Yaté, c’était jour de vaccinodrome. 139 personnes ont reçu une injection du vaccin Pfizer pour se protéger du coronavirus. Une journée qui rentre dans la stratégie vaccinale du gouvernement qui a lancé une campagne de vaccination de proximité.
Montrer l’exemple et se protéger
Donna Terebo habite la tribu d’Unia. Elle a été informée par sa famille de la présence d’un vaccinodrome à la maison commune. Pour bénéficier de la première injection du vaccin Pfizer, elle doit remplir un formulaire de consentement.
"Il y en a qui ne veulent pas se faire vacciner, il y en a qui hésitent. Moi, j’hésitais un peu mais je vais le faire, pour moi, et pour protéger mon entourage" explique la jeune femme.
A l’origine de ce vaccinodrome : le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Il travaille en partenariat avec le conseil de la tribu d’Unia pour faciliter les échanges avec les habitants et favoriser la diffusion des informations sur la vaccination contre le coronavirus.
"Ce sont nos deux représentants de la tribu qui sont au gouvernement, ils nous ont proposé ça, et on a dit pourquoi pas ? A nous de montrer l’exemple, parce qu’on dit aux gens de venir se vacciner, donc c’est à nous de montrer l’exemple" explique Lambert Tara, secrétaire du conseil de la tribu d’Unia.
Le meilleur des vaccins disponibles
En cas d’allergies ou tout simplement de doutes, des médecins assurent des consultations. Ils informent la population sur la vaccination contre le coronavirus.
"On a la chance d’avoir le meilleur des vaccins qui est disponible actuellement, le vaccin Pfizer. C’est celui qui protège le mieux contre tous les variants, et également qui a le moins d’effets secondaires" explique le Dr Anne Pfanstiel. "Donc maintenant, partout, on le recommande. En Métropole, les trois-quarts des vaccinations sont faites avec ce vaccin. Et même celles qui sont faites avec d’autres vaccins, que ce soit l’Astra Zeneca et bientôt le Johnson, vont préconiser une deuxième injection avec ce vaccin là [le Pfizer]. Donc ça prouve bien qu’on a la chance d’avoir le meilleur vaccin, donc il faut en profiter".
Après l’injection, Donna et tous les autres habitants doivent attendre 15 minutes, pour observer d’éventuels effets secondaires.
L’équipe reviendra dans trois semaines pour inoculer la seconde injection à la population. Une injection qui peut s’effectuer à partir de l’âge de 12 ans.
Au dernier point du gouvernement au 13 août, en Nouvelle-Calédonie, 65 466 personnes ont reçu les deux doses du vaccin, soit 28,34 % de la population en âge d’être vaccinée.
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Louis Perin :