Alors que les opposants à la reprise de l'usine du Sud par Prony Resources et Trafigura sont rassemblés à Ponérihouen, la route de Yaté a été un temps bloquée, ce samedi, à hauteur du carrefour de la Madeleine et du col de Mouirange. En guise de protestation après de nouvelles interpellations.
[MISE A JOUR AVEC LE PROCUREUR]
Dans la nuit de vendredi à samedi, la gendarmerie a interpellé quatre personnes à hauteur de l'usine du Sud, «au niveau du belvédère», précise ce soir le procureur de la République. Le motif ? «Il est reproché à ces personnes des faits de violence avec arme, par projection de pierres sur les gendarmes mobiles assurant la sécurité du site ainsi que sur des salariés de l’usine au cours de la journée du vendredi 15 janvier».
Une personne toujours en garde à vue
«Il ressort des investigations diligentées à ce stade que des éléments à charge semblent réunis contre l’une des personnes interpellées, justifiant la prolongation de sa garde à vue», développe Yves Dupas. «En revanche, le Parquet a ordonné au cours de l’après-midi la remise en liberté des trois autres mis en cause, en l’absence d’indices venant établir leur participation aux faits reprochés.»
Je tiens à rappeler que le ministère public a pour mission de contrôler les enquêtes et de traiter les procédures diligentées avec la plus grande objectivité dans le strict respect de la loi.
Blocages en réaction
Ce samedi matin, la circulation sur la route de Yaté était à nouveau entravée, par un point de blocage à hauteur du carrefour de la Madeleine, mis en place autour de 8 heures. Seuls les véhicules de secours passaient, selon le collectif «usine du Sud = usine pays». Blocage également sur la partie Mont-Dore de cette même route, au col de Mouirange. La circulation a pu reprendre plus normalement à la mi-journée.
Protestation
Et il s'agissait bien de protester après ces interpellations, comme dans le communiqué diffusé ce matin par l’Ican. Le document - qui évoque «neuf» interpellations - renvoie la justice aux «contre-barrages armés» précédemment mis en place.
Nous dénonçons encore plus que jamais que nous sommes les seuls à subir cette justice française à sens unique.
Rassemblement à Ponérihouen
Le bras de fer autour de la cession de l'usine du Sud va-t-il encore se durcir ? Un «rassemblement populaire» est organisé ce week-end à Ponérihouen, dans la tribu de Grondu, à l'initiative du FLNKS, en partenariat avec «les forces politiques nationalistes, associations, le collectif "usine du Sud = usine pays", l'Ican et les collectifs communaux».
«Eviter les déplacements non urgents»
En attendant, la municipalité du Mont-Dore évoquait cette question des barrages routiers dans un communiqué diffusé en fin de matinée. Le maire, Eddie Lecourieux, y invitait la population «à une vigilance accrue et à éviter les déplacements non urgents».
Réaction de l'ACM
Une situation observée avec attention par l'Association citoyen mondorien. L'ACM qui a réagi en demandant que «ce "barrage" soit levé dans les plus brefs délais».
Nous condamnons avec vigueur ce moyen de pression qui pénalise encore une fois les citoyens qui n’ont rien à voir avec les revendications des auteurs.