Autour des pompiers de la commune, des coutumiers de la tribu d'Unia, de Waho et de Goro. Tous ont condamné le saccage de la caserne de pompiers et appellent les familles et les clans à dénoncer le ou les coupables."Si on trouve la personne, il faut le signaler, nous dans les tribus on fait ça, explique Emmanuel Térébo, chef de clan à la tribu d'Unia. Il faut condamner la personne, parce que ce n'est pas des trucs à faire." Dans un élan de solidarité, les services de la mairie sont restés fermés pour marquer leur indignation face à ces actes.
Une population vieillissante
En perdant le seul véhicule de secours à la personne de la commune, beaucoup s'inquiètent maintenant du sort réservé à la population en cas d'urgence. "Si un accident se passe là, tout près à 100 mètres, comment on fait ? Est-ce qu'il faut appeler la mine, où il y a des pompiers, ou le Mont-Dore ? La personne a le temps de mourir", assure Jean-Claude Térébo, habitant de la tribu d'Unia. "Ça me fait mal de penser qu'on ne pourra plus se servir de ce véhicule pour aider nos populations, aider nos pépés et mémés. Parce que sur Unia, on a une population vieillissante", ajoute Sandrine Atinoua, habitante d'Unia.
Une clôture et des caméras
Selon la mairie, la sécurité civile devrait apporter une aide logistique aux pompiers de Yaté. Lors de cette réunion publique, un plan d'actions a été élaboré avec l'équipe municipale. "On a décidé de mettre en place une clôture autour du bâtiment communal et celui des pompiers. Et aussi de mettre des caméras sur les bâtiments publics, les écoles, la mairie, le marché communal... Il faut aussi surtout réfléchir sur l'humain, donc continuer le travail avec les coutumiers", précise Eliane Atiti, 1ère adjointe au maire de Yaté.
Selon nos informations, la gendarmerie de Yaté poursuit actuellement ses investigations pour retrouver les auteurs du saccage.
Le reportage de Dave Wahéo Hnasson et David Sigal :