Qualité de l'air en province Sud : une pollution constante

Comme chaque année, Scal-air livre son bilan de la qualité de l’air en province Sud. En 2018, les Calédoniens n'ont pas mieux respiré. 
Il n'y a pas de quoi se réjouir de l'air que l'on respire en province Sud. Dans son traditionnel bilan de la qualité de l'air, l'association Scal-air dresse un constat mitigé. Si globalement la pollution sur Nouméa ne s'est pas aggravée par rapport à 2017, les concentrations en poussières fines sont en légère hausse. Une menace pour la santé des Calédoniens car ces polluants atmosphériques, dus notamment à l'activité industrielle sur le site de Doniambo, sont nocifs pour l'organisme et peuvent être à l'origine de nombreuses maladies comme des bronchites chroniques, l'asthme, le cancer du poumon, les accidents vasculaire cérébraux (AVC) ou encore les problèmes placentaires. 
 

Montravel, premier touché par les poussières fines 


Sans surprise, certains quartiers Nord de Nouméa sont toujours très impactés par les poussières fines PM10 (c'est à dire de diamètre inférieur à dix micromètres) d'origine routière et industrielle. Notamment Montravel et la Vallée du Tir, situés aux premières loges, qui enregistrent 97% des dépassements de seuils de déclenchement d'épisode de pollution. Sur le seul quartier de Montravel, trois fois plus d'épisodes de pollution par le dioxyde de souffre ont été relevés. Parallèlement, cinq dépassements de seuils ont été enregistrés en 2018, y compris un dépassement du seuil d'alerte.  
 

 

Il faut avoir un oeil attentif sur le suivi des poussières fines car pour la deuxième année consécutive on atteint sur Montravel une recommandation de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) 

- Alexandra Malaval Cheval, directrice de Scal-air 

 

Des métaux lourds toujours présents dans l'air ambiant 


L'association de surveillance calédonienne de la qualité de l'air enregistre également d'importantes concentrations en nickel dans les poussières PM10. La valeur cible de 20 ng/m3 est dépassée sur les quatre stations de surveillance de Nouméa, avec comme en 2017, une moyenne annuelle maximum relevée au niveau du Faubourg Blanchot.
 

 

La végétation du Sud frappée par le dioxyde de soufre 


La qualité de l'air dans le Sud est principalement impactée par le dioxyde de soufre émis par la centrale thermique et l'usine d'acide de l'industriel Vale NC. Depuis 2015 et à proportion de la montée en régime des installations, Scal-air relève une hausse des niveaux de fond de ce polluant. Sur la station située a proximité des installations, la moyenne annuelle dépasse une nouvelle fois le niveau critique pour la protection de la végétation avec quinze dépassements de la valeur limite journalière contre seulement deux en 2017
 

Le rapport annuel complet 2018 réalisé par Scal-air est disponible ici