Tiktok rend-il toc toc ? Chaque minute compte, ce samedi, au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, ouvert au public pour le Mois du patrimoine (autres rendez-vous ici). Traduction de l’application et c’est parti pour quatre-vingt-dix minutes de monologues successifs.
"La grâce" de rassembler
“On ne regarde pas ce qu’il y a derrière ce fameux TikTok parce qu’apparemment, c’est un danger”, prévient un participant à cette session inhabituelle. “Quelles sont les grâces de TikTok ?, plaide un autre, plus jeune. Moi, je vous citerais la grâce que ça rassemble des gens.” Fausse séance pour vrai Congrès. Mais un point commun à tous ces conseillers du jour. Quand ils ont le micro, ils ne le lâchent pas.
"Algorythme" et "collecte de données"
“L’algorythme aurait tendance, peut-être, en dehors de la Chine, à encourager la médiocrité et en Chine, à encourager le développement. Pour peut-être étendre l’hégémonie de la Chine sur l’ensemble des nations concurrentes”, avance un des participants. “Tous les réseaux sociaux collectent des données. On dit que le gouvernement communiste chinois collecte des données par rapport à TikTok”, pose celui-là.
Une "interface" pour "sensibiliser"
Les Etats-Unis ont déjà interdit cette appli sur les appareils fédéraux du gouvernement américain. Mais en Calédonie, on est encore optimistes. “Ça peut être aussi [une] interface pour des créateurs ou créatrices de contenu qui vont sensibiliser, par ce réseau social-là, à des causes qui nous dépassent”, glisse une jeune femme.
Le "pouvoir" de la liberté d'expression
En Chine, il s’agit d’un outil contrôlé, avec temps d’écran limité pour les moins de quatorze ans. “On a l’impression que notre démocratie est menacée. Cependant, on a ce pouvoir d’avoir la liberté d’expression, et de l’utiliser à travers les réseaux sociaux”, resitue une élue pour de faux.
Résultat du vote
Comme tout vrai débat, là où on vote les lois, plus c’est long… et plus c’est long ! Tout le monde se réveille au moment du vote. 32 voix contre l’interdiction de TikTok, treize pour, six abstentions. Et une belle expérience.