Quand le grappling fédère les sports de combat

Très belle réunion de sports de combat, samedi dernier à Nouméa. Le dojo de Magenta recevait le premier événement organisé par l'association Pacific fighting tour : une compétition de grappling. Compte-rendu, et décodage.  

Ils sont combattants d’arts martiaux qui n’autorisent pas tout à fait les mêmes techniques. Mais qui se retrouvent dans le combat au sol. Pour la première fois, une association a regroupé différents acteurs des sports de combat calédonien autour d’un évènement grappling.

Décodage dans ce reportage de Martin Charmasson et Cédric Michaut, monté par Jeffrey Fuller et mixé par Brice Pichard :

©nouvellecaledonie

 

«Aller chercher la soumission»

«C’est de la lutte pure», résume Florian Recart, responsable de Pacific fighting tour. «Le but est vraiment d’aller chercher la soumission. Après, tout un tas de techniques vont entrer en jeu. Avec ou sans kimono, ça dépend de notre adversaire. Plus lourd, moins lourd. C'est de la lutte et c'est un vrai jeu d'échecs.»

C'est de la lutte et c'est un vrai jeu d'échecs.

- Florian Recart, responsable de Pacific fighting tour


Phénomène au Brésil

Luis Felipe Pereira est arbitre en Nouvelle-Calédonie. Il est originaire de Sao Paulo, au Brésil. Dans son pays, qui compte près de 210 millions d’habitants, c’est un sport majeur. 

Combat sans frappe

Un combat de cinq minutes sans frappe, où l’objectif est de forcer l’adversaire à abandonner. Face à un pratiquant plus lourd de quinze kilos, Patrick Houssard, un temps dominé, parvient à prendre le dessus en grappling sans kimono. «Il a réussi à me retourner vu qu'il était plus large que moi», raconte ce combattant de grappling à la Caledonian Top Team. Ensuite, arrivé au sol, j'ai compris qu'il exerçait énormément de pression sur le haut de mon corps.»

Compression

«J'ai réussi à glisser et à prendre le dos. Et à partir du moment où on est dans le dos de l'adversaire, même si on a une grande différence de poids, on est quand même plus à notre avantage», continue Patrick Houssard. «J'ai passé mon bras sous sa gorge pour l'étrangler. Donc c'est une compression plutôt sanguine qu'une compression respiratoire.» 

Grappler vs judoka

L’ambiance monte d’un cran dans le dojo, quand les spécialistes de grappling rencontrent les meilleurs judokas. Confrontation en kimono indécise entre Teva Gouriou et son rival. William Fayard doit lui aussi s’employer et s'adapter, pour l’emporter face un grappler (lutteur) plus léger de dix kilos. 

Le bas du corps aussi

«Là, il y avait les clés de cheville, tout ce qui est bas du corps», précise le judoka. «Nous, normalement, on a juste les étranglements et les clés de bras. Le truc auquel il fallait faire gaffe, c'était de ne pas se faire "choper" une jambe. Parce que sur ça, on ne sait pas du tout se défendre.» 

 

Pari réussi

Le public est subjugué. Et les combattants, récompensés, dans le respect propre aux arts martiaux. L’association Pacific fighting tour a réussi son pari. Et donne rendez-vous sur les réseaux sociaux pour l’annonce du prochain évènement.