Quand les patients atteints de Covid peuvent-ils quitter le Médipôle ?

Depuis vendredi, le gouvernement a modifié le protocole de sortie de la cellule d'isolement Covid de l’hôpital. Les conditions sont un peu moins drastiques car elles ont pris en considération l'avancée des connaissances scientifiques sur la contagion des patients positifs.
Auparavant pour quitter l’hôpital, le patient devait obtenir deux tests PCR négatifs à 48 h d’intervalle.
Désormais, chaque patient totalement asymptotique devra répondre à un de ces deux cas de figure :  
Dans le premier, le test sérologique par la prise de sang est négatif, le test PCR par le nez et la bouche est également négatif : tout va bien, permission de sortie. 

Deuxième cas de figure, le résultat sanguin est positif et le résultat des tests PCR est négatif ou faiblement positif. Diagnostic : la personne est immunisée et peut également sortir de l’hôpital. 

 

Plus contagieux

« Avec un test PCR qui est très faiblement positif, on sait que c’est des gens qui ont déjà fait le Covid il y a six semaines, et donc actuellement, même avec un résultat qui est très faiblement positif, ils ne sont pas du tout contagieux. C’est les cicatrices d’une infection » explique le Dr Jad Kerbaj, médecin infectiologue au CHT. « La sérologie démontre uniquement que quelqu’un a eu une infection, on sait quand quelqu’un a une sérologie positive, ça fait quinze jours qu’il est malade. Au bout de quinze jours qu’on est malade, aujourd’hui, on sait qu’on n’est plus contagieux ». 
 

Tests et surveillance 

Sur les six derniers mois de l’année, environ un à deux cas de Covid sont hospitalisés tous les quinze jours en Calédonie, portant à trente-deux le nombre de malades au total.
A l’exception d’un seul cas placé en réanimation, le protocole reste le même.
« Ils sont mis en isolement Covid-19, et ensuite il y a une surveillance clinique tous les jours avec un médecin qui passe et avec des constantes qui sont prises » indique le Dr Emilie Follenfant, médecin interne et maladies infectieuses. « On recherche des signes, si les patients deviennent symptomatiques ou non, et on fait des contrôles de PCR et de sérologie chez l’ensemble des patients. On va uniquement faire un bilan sanguin plus poussé si jamais il y a des symptômes qui apparaissent. Sinon, aucune autre recherche n’est effectuée ». 
Les connaissances scientifiques progressent régulièrement quant au mode de fonctionnement de ce virus et quant aux soins à apporter aux patients. Ce protocole est donc encore susceptible d’être modifié dans les mois à venir. 
Le point avec Laurence Pourtau et Laura Schintu