Qui est à blâmer dans la fermeture de la raffinerie de nickel de Yabulu et le renvoi de ses 800 employés ? Les prix du nickel ? Clive Palmer ? Le gouvernement du Queensland ? Ou encore les administrateurs ? Les différentes parties s'attaquent et se défendent par l'intermédiaire des médias
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Clive Palmer a annoncé lundi soir que la raffinerie de Yabulu, dans le Queensland, risquait de rester fermée pendant plusieurs mois à cause du gouvernement du Queensland et de FTI Consulting, la société financière chargée d'administrer Queensland Nickel, au bord de la faillite :
« À toutes fins utiles, on projette de relancer la production le 31 juillet 2016. Cette date peut changer, elle peut être avancée ou reculée ; ça dépend de l'examen de nos demandes par le gouvernement. »
Le gouvernement local qui n'a pas attendu bien longtemps pour riposter : ce mardi, devant le Parlement du Queensland, Curtis Pitt, le ministre du Budget, s'en est pris à Clive Palmer, « autoproclamé homme le plus riche de l'État », qui ne cesse « de s'en prendre à tout le monde, sauf à lui-même ».
« Au moment-même où Clive Palmer disait aux médias que le gouvernement n'avait pas accordé de permis pour le site à haut risque, Clive Mensink (le gérant de Queensland Nickel Sales, NDLR) envoyait un courriel à la direction régionale des produits chimiques disant, je cite, 'nous ne demandons pas de transfert de permis, pour le moment'. Les gens de Townsville veulent des réponses franches, mais ça fait des mois qu'on se joue d'eux. »
Les administrateurs de FTI Consulting, eux aussi visés par Clive Palmer, qui leur demande le versement de 10 millions de dollars, restent en revanche très discrets.