Quel avenir pour les Maisons familiales et rurales ?

Pendant deux jours, les MFR du pays se sont retrouvées à Koné pour préparer leur futur. Ces structures, qui offre une alternative au système éducatif classique, sont souvent en mal de financement. 
Les premières maisons familiales et rurales ont ouvert leurs portes il y a une quarantaine d’années en Nouvelle-Calédonie. Aujourd’hui, le pays en compte quatre, toutes en Province nord : Poindimié tout d’abord depuis 1977, suivi de Koné et Pouébo depuis 1978 puis Belep ouverte en 1995. Ces établissements sont le plus souvent une alternative à la scolarité classique ou occidentale pour des jeunes en situation d’échec mais davantage en recherche de sens. 
Aux cotés d’acteurs, qui gravitent autour de ces structures, les MFR souhaitent parvenir de manière concertée à la réalisation d’un projet commun. Avec une dizaine d’élèves, la MFR de Bélep aspire à un véritable changement dans les pratiques. « On a vécu quelques blessures mais on aimerait rebooster tout cela et avoir un regard extérieur pour nous permettre de bien fonctionner et répondre aux besoins des jeunes », confie Emma Wahoulo, sa directrice.
 

Vers une fédération ?

Pour enclencher ce changement, les participants ont planché sur plusieurs ateliers de réflexion comme le rétablissement de la question des valeurs, la redéfinition des missions des Maisons Familiales et Rurales et travailler sur les spécificités. En ligne de mire : l’avenir de ces établissements et surtout les défis qui les attendent. La mise en place d’une fédération à l’échelle du pays pour repositionner l’action des MFR n’est pas exclue. « A l’époque, on avait une équipe qui animait le réseau de fédérations. Aujourd’hui, on ne l’a pas et on ressent cette nécessité là », déclare Waïmo Pidjo, le directeur de la MFR de Pouébo. 
Avec un effectif global de quatre-vingt jeunes, les MFR restent des exemples de parcours d’accompagnement sur le territoire. Un premier espace d’apprentissage proposé en alternance, dont le modèle est repris aujourd’hui dans les circuits classiques de scolarité. Une école de la vie, qui crée du lien avec la famille.