Quel bilan pour les Francos ?

Après trois jours de concerts et d'animations, les Francofolies se sont achevées dimanche soir. L'heure est désormais au bilan, avec cette question : le festival peut-il perdurer ?
De la brousse calédonienne au Mali, les spectateurs ont encore fait un beau voyage ce dimanche au centre culturel Tjibaou pour la soirée de clôture des Francofolies 2019.
 

Le psyka de Wada

Première escale, les tribus de la Grande Terre où Wada est allé puiser des sons, des paroles, des ambiances… Habilement mélangés aux rythmes électro, cela donne le « psyka ».
 

La « good vibe » de Broken back

Deuxième étape de ce voyage, l’univers folk-électro de Broken Back : djembé, bouzouki et voix éraillée, le public se laisse embarquer. 
« C’était énorme, vraiment on s’est pris une énorme good vibe, c’était trop court, on avait envie de rester » commente Broken Back à sa sortie de scène. « Je pense que c’est un des plus beaux spots dans lequel on ait joué depuis le début. C’est assez fou ». 
Feu! Chatterton
 

La poésie de Feu! Chatterton

Le voyage vire poétique avec Feu! Chatterton. Dans la lignée des Gainsbourg, Bashung et autre Thiéfaine, le groupe parisien marie avec brio paroles et musique.
 

Le dimanche à Nouméa d’Amadou et Mariam

Dernière escale le Mali, par la grâce d’Amadou et Mariam et leurs formidables musiciens. Le public n’est plus à Nouméa, mais dans les rues de Bamako.
« C’était excellent. On a particulièrement aimé Amadou et Mariam qu’on a manqué deux fois à Montréal, alors on est venu jusqu’à Nouméa pour les voir » déclare en souriant cette spectatrice québécoise.
 

Quel avenir pour les Francofolies de Nouvelle-Calédonie ?

Hélas, ce dimanche à Nouméa, les Francofolies ont attiré peu de monde. La faible fréquentation de cette troisième édition pourrait d’ailleurs mettre à mal la pérennité du festival, même si une nouvelle convention de trois ans vient d’être signée. 
« On est vraiment super content de cette édition, encore une fois, comme les éditions précédentes. Je pense que les artistes ont vraiment fait du super spectacle, on est dans un lieu magique » confie Chris Tatéossian, le gérant de Musical Productions.  « De beaux artistes qui se sont succédés, on a défendu aussi la scène locale qui a vraiment bien représenté le pays. Après, nous, budgétairement, c’est trop compliqué pour qu’on puisse se projeter. Çà me semble un peu compromis pour l’année prochaine ».
Pas simple de trouver la bonne équation entre événement culturel et rentabilité. Réponse dans les mois qui viennent pour l’avenir du festival. 
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry 
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L’invité du journal

Pierre Pauly, le directeur artistique des Francofolies était l’invité du journal télévisé ce 9 septembre avec Dave Waheo-Hnasson. 
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