Après trois jours de concerts et d'animations, les Francofolies se sont achevées dimanche soir. L'heure est désormais au bilan, avec cette question : le festival peut-il perdurer ?
Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry (CM) •
De la brousse calédonienne au Mali, les spectateurs ont encore fait un beau voyage ce dimanche au centre culturel Tjibaou pour la soirée de clôture des Francofolies 2019.
Le psyka de Wada
Première escale, les tribus de la Grande Terre où Wada est allé puiser des sons, des paroles, des ambiances… Habilement mélangés aux rythmes électro, cela donne le « psyka ».
Le voyage vire poétique avec Feu! Chatterton. Dans la lignée des Gainsbourg, Bashung et autre Thiéfaine, le groupe parisien marie avec brio paroles et musique.
Quel avenir pour les Francofolies de Nouvelle-Calédonie ?
Hélas, ce dimanche à Nouméa, les Francofolies ont attiré peu de monde. La faible fréquentation de cette troisième édition pourrait d’ailleurs mettre à mal la pérennité du festival, même si une nouvelle convention de trois ans vient d’être signée.
« On est vraiment super content de cette édition, encore une fois, comme les éditions précédentes. Je pense que les artistes ont vraiment fait du super spectacle, on est dans un lieu magique » confie Chris Tatéossian, le gérant de Musical Productions. « De beaux artistes qui se sont succédés, on a défendu aussi la scène locale qui a vraiment bien représenté le pays. Après, nous, budgétairement, c’est trop compliqué pour qu’on puisse se projeter. Çà me semble un peu compromis pour l’année prochaine ».
Pas simple de trouver la bonne équation entre événement culturel et rentabilité. Réponse dans les mois qui viennent pour l’avenir du festival. Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry