La fourmi électrique est minuscule : 1,5millimètre, elle vit en colonie et se déplace souvent, également très agressive avec un venin puissant. Sur la Côte Ouest, elle a été même considérée comme l’ennemi public numéro 1 !
A ce jour, "la fourmi électrique est toujours très présente aux iles Loyautés où beaucoup de gens se font piquer", explique Hervé Jourdan entomologiste à l’IRD. Cependant, leur génétique commencerait à montrer des signes d’auto-extinction, peut-être dû à de multiples clonages entre elles depuis 60 ans. "toute leur agressivité s’est orientée sur ce qui n’est pas une fourmi électrique et qui, au fil du temps, a eu des effets de régulation sur ces clones initiales", continue l’entomologiste. "Il y a des clones secondaires qui sont apparus avec un patrimoine génétique moins favorable face aux conditions calédoniennes. "
Vue à Toulon
Dernièrement, cette espèce invasive a été vue à Toulon. Ce qui est inquiétant, c’est la capacité de ces fourmis électriques à s’adapter face aux barrières climatiques. Les chercheurs généticiens de Toulon planchent actuellement sur la possibilité d’une installation durable. « Quelle est l’avenir de ce clone-là ? », s’interroge le chercheur.
Une nouvelle enquête, vingt ans après, est prévue en décembre, avec Hervé Jourdan, et son collègue chercheur toulonnais spécialisé en génétique. La fourmi électrique de Nouvelle-Calédonie sera, elle aussi, passée au crible.
Un reportage de Karine Arroyo
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