Y-a-t-il suffisamment de places ? Quel coût pour les familles ? Et pour la société ? Gros plan sur les structures d’accueil et les maisons de retraite en Nouvelle-Calédonie.
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Plus de 20 000, c’est le nombre de personnes de plus de 65 ans aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie.
Aujourd’hui une quarantaine de structures et une dizaine de maisons de retraite existent, elles offrent entre 400 et 600 places, mais ce n’est pas encore suffisant pour combler toutes les demandes.
« On peut dire que l’offre aujourd’hui est insuffisante » admet Evelyne Erial, directrice d’Hibiscus. « Les personnes qui démarchent, qui recherchent des maisons de retraite sont souvent dans l’urgence la plus extrême. Donc bien souvent, la personne âgée qui n’a pas suffisamment de revenus, est obligée de faire une demande auprès de la CRHT pour bénéficier d’aides. »
Il faut compter entre 250 000 et 400 000 FCFP par mois en maison de retraite. Certains sont en auto-financement et d’autres bénéficient d’aides.
« C’est un secteur aussi d’activité qui permet à des personnes qui n’ont initialement pas de formation de trouver un travail, donc de professionnaliser aussi les femmes" explique Elsa Piraudon, directrice d’Azur santé, et présidente de la fédération des maisons de retraite. "L’objectif de notre secteur d’activité, ce n’est pas de se centrer sur notre maison de retraite, c’est vraiment sur le territoire de construire un schéma pour la personne âgée. On se rend compte qu’il y a de plus en plus de personnes aidées qui vont rentrer dans les maisons de retraite, et qui du coup, ont besoin de fonds publics, qu’on est certes des établissements médicalisés, mais qu’on est extrêmement humains. Que pour nous, les familles, elles doivent faire partie intégrante de la vie d’une maison de retraite. »
« On essaie toujours de favoriser le maintien à domicile, mais il y a des moments où il est impossible, soit financièrement, soit parce que les conditions de vie et de logement ne sont pas adaptées » explique Jacqueline Bernut, présidente de l’instance de coordination gérontologique de la province sud. « Que les gens vivent plus longtemps, mais plus longtemps autonomes : c’est comme çà qu’on aura moins besoin de places de structures. »
Trois projets de nouvelles structures ont été validés : deux sur Païta, une sur Tina, ce qui devrait offrir environ 200 places supplémentaires.
La maison de retraite est réglementée par la délibération d’octobre 2010 et accueille plus de 5 personnes. Les structures d’accueil ont besoin d’un agrément et ne sont pas médicalisées.
Aujourd’hui une quarantaine de structures et une dizaine de maisons de retraite existent, elles offrent entre 400 et 600 places, mais ce n’est pas encore suffisant pour combler toutes les demandes.
« On peut dire que l’offre aujourd’hui est insuffisante » admet Evelyne Erial, directrice d’Hibiscus. « Les personnes qui démarchent, qui recherchent des maisons de retraite sont souvent dans l’urgence la plus extrême. Donc bien souvent, la personne âgée qui n’a pas suffisamment de revenus, est obligée de faire une demande auprès de la CRHT pour bénéficier d’aides. »
Il faut compter entre 250 000 et 400 000 FCFP par mois en maison de retraite. Certains sont en auto-financement et d’autres bénéficient d’aides.
« Construire un schéma pour la personne âgée »
On compte une dizaine de maisons de retraite en province sud et une trentaine de structures d’accueil, c’est un secteur draineur d’emploi.« C’est un secteur aussi d’activité qui permet à des personnes qui n’ont initialement pas de formation de trouver un travail, donc de professionnaliser aussi les femmes" explique Elsa Piraudon, directrice d’Azur santé, et présidente de la fédération des maisons de retraite. "L’objectif de notre secteur d’activité, ce n’est pas de se centrer sur notre maison de retraite, c’est vraiment sur le territoire de construire un schéma pour la personne âgée. On se rend compte qu’il y a de plus en plus de personnes aidées qui vont rentrer dans les maisons de retraite, et qui du coup, ont besoin de fonds publics, qu’on est certes des établissements médicalisés, mais qu’on est extrêmement humains. Que pour nous, les familles, elles doivent faire partie intégrante de la vie d’une maison de retraite. »
Une décision difficile à prendre mais parfois indispensable
Placer un membre de sa famille n’est pas une démarche facile. « C’était difficile de faire la démarche » témoigne Olivia. « Moi je pleurais. Maman ne pleurait pas, mais c’est pas toujours facile, même si on sait que c’est mieux de mettre sa maman dans une structure en sachant que c’est le dernier voyage. En début d’année, elle a fait un infarctus, et je dois dire qu’heureusement qu’elle était dans la structure, elle a été prise en charge immédiatement ».La priorité est de favoriser l’autonomie et le maintien à domicile.
Si les seniors restent attachés à leur domicile, certains ne peuvent pas toujours être autonomes. L’espérance de vie augmente et a gagné 10 ans depuis 50 ans. Le nombre de personnes âgées représentera près de 15 % de la population calédonienne en 2030.« On essaie toujours de favoriser le maintien à domicile, mais il y a des moments où il est impossible, soit financièrement, soit parce que les conditions de vie et de logement ne sont pas adaptées » explique Jacqueline Bernut, présidente de l’instance de coordination gérontologique de la province sud. « Que les gens vivent plus longtemps, mais plus longtemps autonomes : c’est comme çà qu’on aura moins besoin de places de structures. »
Trois projets de nouvelles structures ont été validés : deux sur Païta, une sur Tina, ce qui devrait offrir environ 200 places supplémentaires.
La maison de retraite est réglementée par la délibération d’octobre 2010 et accueille plus de 5 personnes. Les structures d’accueil ont besoin d’un agrément et ne sont pas médicalisées.