Au départ de la Vallée-du-tir, le cortège s’est lancé dans un défilé avec différents arrêts devant les institutions. Province Sud, gouvernement, Congrès, Haut-commissariat, tous ont souhaité faire entendre leur mécontentement quant à la gestion devant les institutions de la ressource Nickel. "Encore une fois on va piller nos ressources, encore une fois on va demander au pays des sacrifices", tonne un manifestant.
Ce ne sont pas que des entreprises, ce sont des peuples. Ce ne sont pas que des syndicats ou des partis politiques, ce sont des hommes. Des hommes et des femmes qui aimeraient bien avoir une dignité dans la vie et ça passe par la nationalisation de nos ressources ici au pays. -Jessica, une manifestante de Païta.
Favoriser l'offre Sofinor/Korea zinc pour le pays
Coutumiers du sud, FLNKS, DUS, MNSK et plusieurs syndicats et associations ont pris part au mouvement initié par le collectif « Usine du sud = usine pays ». Objectif : soutenir le second projet de reprise de l’Usine, celui de la Sofinor et son partenaire Korea Zinc.Je ne pense pas qu'on puisse nous imposer un repreneur contre la volonté du peuple. En toute logique, les politiques, comme la province Sud, comme Vale doivent revoir leurs copies et annuler la procédure qui est en cours. -Raphaël Mapou, membre de l’instance coutumière autochtone de négociation.
Un enjeu majeur pour le FLNKS
Politiquement, c'est aussi un enjeu majeur pour le FLNKS à quelques semaines du Référendum.
L'enjeu qui est là aujourd'hui, c'est notre pays. Il s'agit de le construire. On arrête de regarder ses ressources filer sous le nez, au profit d'entités qui viennent d'ailleurs. C'est l'objet de cette manifestation aujourd'hui. C'est pour dire: ça suffit. Daniel Goa, président de l'Union Calédonienne et porte parole du FLNKS.
Un cahier de revendications déposé
Un cahier de revendications a été déposé au sein du gouvernement avec un appel au soutien des institutions. "Tant qu'on n'aura pas une réponse positive de leur part sur la problématique, on continuera à bouger semaine après semaine" confie un coutumier du collectif. Les membres espèrent d'ailleurs une réponse des autorités, avant que le groupe minier Australien ne finalise les conditions dans lesquelles l’Usine serait cédée. Il a jusqu’au 10 septembre prochain. Le reportage de Bernard Lassauce et Philippe Kuntzmann