Les prix des tickets à bord des autocars du réseau Raï ont augmenté de 12 à 14% en moyenne. Des nouveaux tarifs qui n'ont pas fait de vagues chez les usagers, partagés entre déception et résignation.
•
Depuis le 1er juillet, les voyageurs doivent désormais débourser plus cher qu'avant pour embarquer à bord des autobus. Une augmentation de 12 à 14% en moyenne qui intervient pour la première fois depuis le lancement du réseau Raï en 2014 et qui pénalise un peu plus les voyageurs qui font des petits trajets ou des transferts. "Avant, pour aller de Bourail à Poya, je payais 380 francs. Aujourd'hui, c'est 620. C'est cher..." confie une jeune voyageuse. Même son de cloche chez une voyageuse de Ponérihouen, pour qui la nécessité de se déplacer est une priorité. "C'est un peu cher mais on n'a pas le choix, c'est notre seul moyen de transport donc on est obligés de payer."
Pour de nombreux voyageurs, cette augmentation n'a pas modifié leurs habitudes. Et pour cause, si les petits tronçons enregistrent des variations de 30 à 40%, les prix n'avaient pas bougé depuis 1995 et force est de constater que le service reste abordable comme le rappelle Rosita Nicar, une voyageuse de Nouméa : "On nous avait déjà prévenu, donc voilà j'étais prête. Cette augmentation m'a parue normale, tout augmente, pourquoi pas le bus." Un voyageur de Pouébo enfonce le clou, "Cette augmentation est tout à fait normale".
L'augmentation des tarifs, qui suscite de nombreuse réactions négatives sur les réseaux sociaux, ne se fait donc pas spécialement sentir parmi les voyageurs. Les arrêts sont toujours aussi fréquentés. Il faut dire que cette hausse est également à mettre en relation avec les évolutions d'offre de service et notamment le renouvellement de la flotte des bus oranges, plus modernes. A cela s'ajoute le projet d'extension de lignes ou encore le dispositif permettant de suivre en temps réel les bus...
Si beaucoup disent le changement de tarif justifié, les usagers attendent néanmoins que la qualité de service évolue à proportion de la hausse des prix. Des points faibles restent à travailler pour Hubert Cana. "Pour ce qui est de l'arrêt Gaston Bourret à Nouméa, il faudrait une gare routière car nous sommes dans une situation provisoire qui pourrait durer encore dix ans. Sinon, sur Bourail et jusqu'à Koumac, il faudrait davantage de toilettes. En attendant, les gens sont obligés de fonctionner à l'ancienne..." rappelle le voyageur du nord.
Dans un contexte économique difficile, où tout type d'augmentation est nécessairement désagréable, les voyageurs calédoniens acceptent tant bien que mal la nouvelle grille tarifaire adoptée par le SMTI. Aujourd'hui, rallier Nouméa à Pouébo pour moins de 2000 francs le voyage reste l'option la moins chère quand on ne dispose pas de voiture.
Le reportage de Gilbert Assawa et David Sigal :
Des voyageurs globalement compréhensifs
Pour de nombreux voyageurs, cette augmentation n'a pas modifié leurs habitudes. Et pour cause, si les petits tronçons enregistrent des variations de 30 à 40%, les prix n'avaient pas bougé depuis 1995 et force est de constater que le service reste abordable comme le rappelle Rosita Nicar, une voyageuse de Nouméa : "On nous avait déjà prévenu, donc voilà j'étais prête. Cette augmentation m'a parue normale, tout augmente, pourquoi pas le bus." Un voyageur de Pouébo enfonce le clou, "Cette augmentation est tout à fait normale".
L'augmentation des tarifs, qui suscite de nombreuse réactions négatives sur les réseaux sociaux, ne se fait donc pas spécialement sentir parmi les voyageurs. Les arrêts sont toujours aussi fréquentés. Il faut dire que cette hausse est également à mettre en relation avec les évolutions d'offre de service et notamment le renouvellement de la flotte des bus oranges, plus modernes. A cela s'ajoute le projet d'extension de lignes ou encore le dispositif permettant de suivre en temps réel les bus...
Des améliorations restent attendues
Si beaucoup disent le changement de tarif justifié, les usagers attendent néanmoins que la qualité de service évolue à proportion de la hausse des prix. Des points faibles restent à travailler pour Hubert Cana. "Pour ce qui est de l'arrêt Gaston Bourret à Nouméa, il faudrait une gare routière car nous sommes dans une situation provisoire qui pourrait durer encore dix ans. Sinon, sur Bourail et jusqu'à Koumac, il faudrait davantage de toilettes. En attendant, les gens sont obligés de fonctionner à l'ancienne..." rappelle le voyageur du nord.
Dans un contexte économique difficile, où tout type d'augmentation est nécessairement désagréable, les voyageurs calédoniens acceptent tant bien que mal la nouvelle grille tarifaire adoptée par le SMTI. Aujourd'hui, rallier Nouméa à Pouébo pour moins de 2000 francs le voyage reste l'option la moins chère quand on ne dispose pas de voiture.
Le reportage de Gilbert Assawa et David Sigal :