Un référendum sous les drapeaux

Week-end du référendum 2020, au rond-point Patch de Nouméa.
Au jeu des couleurs à afficher, les indépendantistes occupaient le terrain dimanche, à Nouméa et dans son agglo. Des milliers de partisans de Kanaky et autant de drapeaux face à une minorité d'emblèmes tricolores. Cette mobilisation débordante s'est notamment faite remarquer près de bureaux de vote.
Une ferveur populaire digne des grandes finales de football : ce week-end de référendum, à Nouméa et dans son agglomération, les supporters de la Kanaky étaient beaucoup plus présents sur le terrain, comparés aux partisans de la France. Peu de bleu-blanc-rouge, face à une mobilisation massive des indépendantistes.
 
Dimanche 4 octobre, mobilisation bon enfant à une entrée de la tribu de Saint-Louis.
Dimanche 4 octobre, voiture en bleu blanc rouge à Nouméa.
  

Klaxons et pavois

Dès le vendredi soir, concerts de klaxons et grands pavois en rouge, jaune, vert et noir. Dimanche, jour du scrutin, ces soutiens de Kanaky étaient parfois joyeux et bon enfant. Mais ils se sont parfois avérés plus agressifs, loin des discours apaisés des leaders. Et en partie concentrés devant des bureaux de vote. 
 
Dimanche 4 octobre, à Nouméa.
 

Ce que dit la commission, et c'est important, c'est que ces situations, ces présences de drapeaux en ville et puis aux abords immédiats des bureaux de vote, n'ont pas altéré la sincérité du scrutin, et n'ont pas abouti à modifier le résultat final du scrutin. Nous n'avons pas eu écho de personnes qui auraient renoncé à voter.
- Francis Lamy, président de la commission de contrôle

 
Vu sur le pont de la Néra, à Bourail.
 

Côté bleu-blanc-rouge 

Le camp loyaliste avait préféré afficher ses couleurs dans les rassemblements et meetings politiques de la campagne. Des cortèges tricolores sont aussi apparus sur les baies de Nouméa, entre autres actions ponctuelles d'affichage, mais plutôt les week-end précédents le scrutin. 

Un sujet d'Antoine Le Tenneur et Nicolas Fasquel :
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