Lors de la précédente mobilisation contre la réforme du Ruamm, environ 9 000 personnes étaient solidaires du mouvement. La deuxième journée d'action sur le terrain pourrait attirer encore davantage de travailleurs indépendants. En effet, le collectif Agissons solidaires est désormais soutenu par vingt organisations professionnelles de tous les horizons, contre six au départ. Selon les responsables, il représente aujourd'hui 26 000 travailleurs indépendants et regroupe de plus en plus de sympathisants.
"On va tous monter en puissance"
Retour sur la route demain pour une nouvelle mobilisation : Christophe Ramadi, président du syndicat des rouleurs et du BTP, l'un des porte-parole d'Agissons solidaires, a annoncé que les rouleurs seraient présents dès 3 heures du matin au niveau du port autonome. Ils prendront ensuite la direction du gouvernement où les sympathisants sont invités à les rejoindre à 9 heures. " On est désolé pour la population, on va impacter l'économie du pays. Rouleurs, agriculteurs, on va tous monter en puissance, et si besoin, on fera appel à toute cette flotte pour que le pays soit mobilisé. Mais on ne veut pas de palettes brûlées et pas d'alcool. Les gens qui ne respecteront pas les consignes seront récupérés par la police", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse au marché de Port Moselle, ce mardi matin.
Retrait du texte
S'estimant humiliés par les promesses non tenues, les co-responsables du mouvement Agissons solidaires veulent le retrait du texte sur la réforme du Ruamm, jugé "dangereux et destructeur", et la création d'un espace de concertation sur un dossier qu'ils souhaitent voir repris par le gouvernement.
La mobilisation de demain n'est pas organisée dans le but d'être à nouveau reçu au gouvernement. Selon le mouvement, le temps des discussions est révolu et l'action pourrait "s'intensifier au cours des prochains jours si rien n'est fait".
Pour rappel, après la première journée de mobilisation, le collectif avait rencontré un groupe réduit du gouvernement collégial composé de Yannick Slamet, Isabelle Champoreau et Christopher Gygès. Il avait choisi de ne pas revenir sur le terrain pour laisser le temps de la discussion politique. Informé que le projet de texte resterait au niveau du Congrès, Jean-Christophe Niautou, un autre-parole, président de la Chambre d'agriculture, a estimé que "des promesses avaient été faites, et la parole bafouée". Elizabeth Rivière, également porte-parole du collectif et présidente de la Chambre des métiers et de l'artisanat a ajouté : " contrairement à ce qu'on a pu entendre, nous avons participé à toutes les réunions en amont autour de la réforme du Ruamm et en étant force de propositions. Il n'y a pas eu de suite."