Réforme de la fonction publique : le syndicat UT CFE-CGC reste mobilisé

L’Union Territorial CFE-CGC  entend maintenir la pression sur la modernisation de la Fonction Publique, validée par le congrès en mars dernier. Le syndicat menace de la soumettre à la question prioritaire de constitutionnalité.
 
Deux semaines après l’examen de la Réforme de la fonction publique au congrès, le syndicat fait le point et réaffirme sa volonté de voir ce texte aboutir.
Le 20 mars dernier, alors que les syndicats s'étaient mobilisés devant l’institution, le texte avait été voté, sans les voix des indépendantistes, qui avaient boycotté la séance.

 

La question prioritaire de constitutionnalité

L’organisation syndicale tient à interpeller les élus indépendantistes du Boulevard Vauban qui ont obtenu un report puis une seconde lecture du texte. Cette réforme préparée depuis cinq ans est primordiale pour le syndicat. Il menace de demander l’application de « la question prioritaire de constitutionnalité ».

 

L'enseignement secondaire

Une première satisfaction tout d'abord avec l'alignement des statuts des fonctionnaires Territoriaux et des fonctionnaires "Etat".
Le texte, adopté en janvier par le congrès, est nécessaire estime le syndicat. Il rappelle que le surcoût financier sera entièrement pris en charge par l’Etat : 850 millions cfp étalé sur 4 ans, soit une augmentation des salaires des enseignants territoriaux de 2 à 5 %.
Cet alignement entre dans le cadre du "protocole de revalorisation des rémunérations et des carrières", précise Fabienne KADOOKA, la secrétaire générale, chargée de l’enseignement secondaire. 

L'enseignement primaire

Le ton est plus critique en ce qui concerne la réforme du primaire. Le syndicat dresse un bilan mitigé six semaines seulement après la rentrée scolaire. L’UT-CFE-CGC a le sentiment de ne pas avoir été écouté et regrette que la réforme ait été votée je cite « en catimini, lors des vacances scolaires ».
Christophe DABIN, le secrétaire général en charge de l’enseignement primaire.
Le syndicat espère que le texte sera voté par le congrès dès le début de la prochaine mandature.
 
QPC : question prioritaire de constitutionnalité
La QPC est le droit reconnu à toute personne, partie à un procès, de soutenir qu'une disposition législative est contraire aux droits et libertés que la Constitution garantit. Ce contrôle est dit a posteriori, puisque le Conseil constitutionnel examine une loi déjà entrée en vigueur.