Avec 35 micronations proclamées sur son territoire, l'Australie est le pays au monde qui compte le plus de ces entités ayant décrété leur indépendance sans être reconnues par aucun gouvernement.
AFP, avec F.T. •
Allongé sur son canapé dans sa robe brodée, une couronne dorée sur la tête et un tigre blanc en peluche à ses pieds, Paul Delprat a tous les attributs du monarque. A 76 ans, il est le prince autoproclamé de la principauté de Wy, une micronation qui occupe son domicile de Mosman, dans la banlieue nord de Sydney.
Asgardia la petite dernière
Il existe dans le monde entier des micronations, des entités qui ont proclamé leur indépendance mais ne sont reconnues par aucun gouvernement. L'une des dernières en date, Asgardia, a été proclamée fin juin par Igor Ashurbeyli, un ingénieur informaticien et homme d'affaires russe qui s'est déclaré «président» de cette «nation de l'espace» utopique.
Exemples kiwis
En Nouvelle-Zélande, le village d’Aramoana, au Nord de Dunedin, s'est érigé en état indépendant pour protester contre une fonderie d'aluminium. La petite ville de Whangamomona, dans le district de Stratford, s’est également faite connaître en tant que micronation.
«Empire», «principauté», «royaume»…
Mais ces pseudo-Etats sont particulièrement populaires en Australie, qui avec 35 micronations sur un total estimé à 200, en abrite le plus au monde. Elles s’appellent empire d’Atlantium à Sydney, principauté de Hutt River en Australie occidentale ou «gay and lesbian kingdom of the Coral sea islands» - le royaume gay et lesbien des Îles de la mer de Corail, dans le Queensland.
«Une installation artistique
«Pour moi, c'est une passion, c'est une installation artistique», raconte à l'AFP Paul Delprat, «prince» de Wy et directeur d'une école des Beaux-arts. Un immense tableau qui le représente en grand apparat, accompagné de son épouse et de ses enfants, trône au-dessus de sa tête.