Des marins coincés sur leurs bateaux, sans savoir quand ils reverront leurs familles… C’est la situation catastrophique que vivent des centaines de milliers de personnes, en raison de la crise sanitaire. En Calédonie, les premiers changements d’équipage ont repris depuis juin.
Onze mois en mer, c’est le délai maximum autorisé par l’organisation internationale du travail. Mais avec la crise du Covid-19, cette limite a été largement dépassée.
Dans le Pacifique, Nouméa figure parmi les ports où les relèves de marins ont repris. Depuis juin, deux bateaux ont pu renouveler une partie de leur équipage. Il s'agit du yacht de luxe Le Lapérouse et du Kiribora, un pétrolier qui ravitaille régulièrement la Nouvelle-Calédonie. Les marins concernés était « uniquement Français », précise Christophe Tumahi, agent maritime pour la compagnie Transam. Ce qui a « facilité » la procédure, de par leur nationalité et l’existence de vols de rapatriement entre Nouméa et Paris. Les marins « étaient heureux de rentrer chez eux, après tout ce temps, cela faisait six à huit mois qu’ils n’avaient pas vu leurs familles ».
Sur le bureau des autorités, d’autres dossiers sont en attente. Une prochaine relève est prévue début août pour compléter l’équipage du pétrolier Kiribora.
A suivre en direct sur le site de Marine traffic, la position des navires à travers le monde.
Dans le Pacifique, Nouméa figure parmi les ports où les relèves de marins ont repris. Depuis juin, deux bateaux ont pu renouveler une partie de leur équipage. Il s'agit du yacht de luxe Le Lapérouse et du Kiribora, un pétrolier qui ravitaille régulièrement la Nouvelle-Calédonie. Les marins concernés était « uniquement Français », précise Christophe Tumahi, agent maritime pour la compagnie Transam. Ce qui a « facilité » la procédure, de par leur nationalité et l’existence de vols de rapatriement entre Nouméa et Paris. Les marins « étaient heureux de rentrer chez eux, après tout ce temps, cela faisait six à huit mois qu’ils n’avaient pas vu leurs familles ».
Des raisons sociales et de sécurité
Grève de la faim, suicides… Plusieurs drames sont à déplorer à travers le monde, depuis le début de la crise sanitaire et les mesures de confinement à bord. Une situation alarmante qui a convaincu la Nouvelle-Calédonie d’autoriser de nouveau ces relèves de marins. « Il y a des raisons sociales évidentes qui ont sensibilisé tout le monde. Les marins avaient des mois de navigation sans voir leurs familles, leurs enfants, donc socialement, c’est difficilement acceptable », justifie Thierry Cantéri. Le directeur des affaires maritimes met également en avant des raisons de sécurité : « quand vous naviguez plusieurs mois sans repos, sans congés, vous perdez votre vigilance ». Autre motivation : « la présence de Nouméa qui a une ligne dédiée vers la France et donc vers l’Europe, de manière assez régulière, permet d’évacuer ces marins et de les remplacer assez facilement ».D’autres équipages en attente
Ces changements d’équipage se font néanmoins au compte-goutte, pour le moment, et sous certaines certaines conditions. « Ces marins débarquent et sont remplacés par des marins qui embarquent mais sans échange ni contact avec la population, ni descente à terre. C’est complètement étanche et stérile », assure le directeur des affaires maritimes.Sur le bureau des autorités, d’autres dossiers sont en attente. Une prochaine relève est prévue début août pour compléter l’équipage du pétrolier Kiribora.
A suivre en direct sur le site de Marine traffic, la position des navires à travers le monde.