Le GFKEL, le groupe des femmes kanak et exploitées en lutte, créé en 1982, se voulait un groupe indépendantiste et féministe. Ce groupe a fait partie du FLNKS à sa création. Des femmes avant-gardistes qui réclamaient la parole et leur indépendance.
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C’était en juillet 1983. Des femmes enchaînées aux grilles du Haut-commissariat pour soutenir les prisonniers des tribus de Koindé-Ouipoint à La Foa, incarcérés après la mort de deux gendarmes. Une action du GFKEL, le groupe de femmes indépendantistes et féministes mené par Suzanne Ouneï, militante de la première heure.
« Le premier tract qu’on a tiré, c’était pas d’indépendance kanak et socialiste sans libération des femmes. On savait en créant le groupe que ça allait mal passer chez beaucoup de gens. Féministe, c’était mal vu. C’est encore mal vu aujourd’hui » se souvient l’une de ses membres, Danielle Prebin. « On a même pris des coups physiques. Parce que même le plus grand des révolutionnaires, quand une femme osait prendre la parole, c’était mal vu ».
Le groupe s’est séparé avec le départ de Suzanne Ouneï en Nouvelle-Zélande en 1986. Pour autant, ces féministes aujourd’hui dans des partis politiques, se battent toujours pour l’émancipation des femmes notamment au sein des tribus.
« C’est la femme veuve, la femme séparée, la femme qui vit en concubinage, les femmes rejetées, les filles-mères… Nos chefs de clans, nos maris, nos tontons, il faut qu’il y ait une ouverture d’esprit pour faire asseoir toutes nos femmes kanak en tribu » explique Clémence Wamytan.
« On n’est pas là pour faire la distinction entre les hommes et les femmes, mais pour dire qu’elles n’ont pas complètement ce pouvoir, le pouvoir de s’émanciper complètement. A l’époque, on entendait déjà ça, ce slogan que les femmes, on rêve qu’un jour, ce soit les femmes au pouvoir ».
Ces féministes sont aujourd’hui plus âgées, mais elles restent toujours mobilisées et combatives pour que le droit des femmes progresse dans notre société.
Le reportage de Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel
« Féministe, c’était mal vu »
Le GFKEL était l’une des composantes du FLNKS à sa création. Quelques anciennes militantes se sont réunies ce dimanche à Pierre Lenquette, lieu où le mouvement a vu le jour.« Le premier tract qu’on a tiré, c’était pas d’indépendance kanak et socialiste sans libération des femmes. On savait en créant le groupe que ça allait mal passer chez beaucoup de gens. Féministe, c’était mal vu. C’est encore mal vu aujourd’hui » se souvient l’une de ses membres, Danielle Prebin. « On a même pris des coups physiques. Parce que même le plus grand des révolutionnaires, quand une femme osait prendre la parole, c’était mal vu ».
Se battre pour l’émancipation des femmes
Le groupe s’est séparé avec le départ de Suzanne Ouneï en Nouvelle-Zélande en 1986. Pour autant, ces féministes aujourd’hui dans des partis politiques, se battent toujours pour l’émancipation des femmes notamment au sein des tribus.« C’est la femme veuve, la femme séparée, la femme qui vit en concubinage, les femmes rejetées, les filles-mères… Nos chefs de clans, nos maris, nos tontons, il faut qu’il y ait une ouverture d’esprit pour faire asseoir toutes nos femmes kanak en tribu » explique Clémence Wamytan.
« On rêve qu’un jour, ce soit les femmes au pouvoir »
Si le GFKEL a été créé, c’est parce que les femmes n’arrivaient à être entendues dans les instances politiques. Suzy Ouneï est la fille de Suzanne, pour elle aujourd’hui il faut aller plus loin.« On n’est pas là pour faire la distinction entre les hommes et les femmes, mais pour dire qu’elles n’ont pas complètement ce pouvoir, le pouvoir de s’émanciper complètement. A l’époque, on entendait déjà ça, ce slogan que les femmes, on rêve qu’un jour, ce soit les femmes au pouvoir ».
Ces féministes sont aujourd’hui plus âgées, mais elles restent toujours mobilisées et combatives pour que le droit des femmes progresse dans notre société.
Le reportage de Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel