Au lendemain de la motion préjudicielle déposée au Congrès par Calédonie ensemble sur le vote du budget supplémentaire, les Loyalistes n'ont pas manqué de réagir estimant que cette motion met en danger l'avenir économique du pays. Calédonie Ensemble de son côté demande plus de transparence.
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A la permanence des Loyalistes, les mines sont graves. En ligne, des élus de l’Avenir en confiance, des maires, des membres du gouvernement, dont le président Thierry Santa et la présidente de la province Sud, Sonia Backès. Tour à tour, chacun prend la parole et dénonce l’action de Calédonie ensemble « aux conséquences graves » sur les institutions calédoniennes, communes et provinces.
« On a à peu près 1,5 milliard tous les mois qui alimente la province Sud. Donc, tout simplement, on a moins d’un mois aujourd’hui de survie pour continuer à payer les salaires, l’aide médicale, etc. Pour la province Sud » explique la présidente de l’institution.
Au cœur de ces tensions, le prêt de l’AFD, l’Agence Française de Développement, garanti par l’Etat pour soutenir l’économie calédonienne dans la période de crise sanitaire. Sur les 28.5 milliards de francs CFP, la moitié a déjà été consommée par le gouvernement notamment pour financer le soutien aux collectivités. Sans l’adoption du budget supplémentaire, le plan de relance de l’économie tardera comme le financement du dispositif de chômage partiel.
« Le budget supplémentaire devait acter la prise en compte dans la globalité du prêt AFD garanti par l’Etat, et qui permettait de mettre de la trésorerie dans les budgets de la Nouvelle-Calédonie et de financer l’ensemble des dépenses » explique Yoann Lecourieux, membre du gouvernement en charge du budget.
Des arguments développés également par Thierry Santa, le président de l'exécutif (voir ci-dessous)
« Pendant des mois, le gouvernement nous a expliqué qu’il avait signé des engagements mais qu’en réalité ces engagements n’étaient pas contraignants. Et puis aujourd’hui on nous dit que si. Et là, parce qu’on doit voter un budget supplémentaire qui est précisément financé par cet emprunt, on est en droit d’obtenir des explications claires sur le sujet » souligne Philippe Michel, le chef de groupe de Calédonie ensemble.
Selon Calédonie ensemble, une séance extraordinaire pourrait être fixée la semaine prochaine. La demande a été faite par le groupe au président du Congrès. Si le calendrier se précise, le vote du budget supplémentaire de Nouvelle-Calédonie serait prévu dans une dizaine de jours. Les explications de Lizzie Carboni et Gaël Detcheverry
Pas de fonds pour les collectivités ni pour la relance de l’économie
Sans dotations aux collectivités, la situation tend à être critique. Un mois de survie pour payer les salaires, évoque Sonia Backès, pour la province Sud.« On a à peu près 1,5 milliard tous les mois qui alimente la province Sud. Donc, tout simplement, on a moins d’un mois aujourd’hui de survie pour continuer à payer les salaires, l’aide médicale, etc. Pour la province Sud » explique la présidente de l’institution.
Au cœur de ces tensions, le prêt de l’AFD, l’Agence Française de Développement, garanti par l’Etat pour soutenir l’économie calédonienne dans la période de crise sanitaire. Sur les 28.5 milliards de francs CFP, la moitié a déjà été consommée par le gouvernement notamment pour financer le soutien aux collectivités. Sans l’adoption du budget supplémentaire, le plan de relance de l’économie tardera comme le financement du dispositif de chômage partiel.
« Le budget supplémentaire devait acter la prise en compte dans la globalité du prêt AFD garanti par l’Etat, et qui permettait de mettre de la trésorerie dans les budgets de la Nouvelle-Calédonie et de financer l’ensemble des dépenses » explique Yoann Lecourieux, membre du gouvernement en charge du budget.
Des arguments développés également par Thierry Santa, le président de l'exécutif (voir ci-dessous)
« En droit d’obtenir des explications claires »
A Calédonie ensemble, on assure que l’ajournement de la séance n’a pas pour but de paralyser l’économie calédonienne. Depuis quatre mois, le parti de Philippe Gomès demande au gouvernement un débat en séance extraordinaire sur la question des conditions du prêt de l’AFD.« Pendant des mois, le gouvernement nous a expliqué qu’il avait signé des engagements mais qu’en réalité ces engagements n’étaient pas contraignants. Et puis aujourd’hui on nous dit que si. Et là, parce qu’on doit voter un budget supplémentaire qui est précisément financé par cet emprunt, on est en droit d’obtenir des explications claires sur le sujet » souligne Philippe Michel, le chef de groupe de Calédonie ensemble.
Selon Calédonie ensemble, une séance extraordinaire pourrait être fixée la semaine prochaine. La demande a été faite par le groupe au président du Congrès. Si le calendrier se précise, le vote du budget supplémentaire de Nouvelle-Calédonie serait prévu dans une dizaine de jours. Les explications de Lizzie Carboni et Gaël Detcheverry