Réseaux sociaux : nouvelle condamnation pour des menaces de mort envers une personnalité politique

Au tribunal correctionnel de Nouméa, le 4 juin 2021.
Ce mercredi 1er décembre, la justice a annoncé que le parquet a fait comparaître un homme âgé de 34 ans, pour menace de crime envers Louis Mapou, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Dans le cadre de la lutte contre les menaces sur les réseaux sociaux dirigées vers des personnalités politiques, le parquet a annoncé une nouvelle condamnation. Un homme âgé de 34 ans, originaire de Païta, condamné pour menace de mort contre Louis Mapou.  

Dans un communiqué du procureur de la République publié ce mercredi soir, on apprend qu’entre le 24 et le 25 octobre 2021, lors d’échanges portant sur l’obligation vaccinale, le mis en cause avait posté un message virulent comprenant des insultes et menaces de mort sur la page Facebook du journal Les Nouvelles calédoniennes. L’enquête a été diligentée par le parquet suite au signalement de ces faits. 

Une condamnation sévère

Les investigations ont permis d’identifier rapidement l’auteur de ce délit. Il est condamné à 3 ans d’emprisonnement et une amende de 45 000€, soit près de 5,4 millions de FCFP.  Lors de sa garde à vue, le mis en cause a reconnu avoir rédigé et diffusé le message de menace, en expliquant avoir voulu interpeller le président du gouvernement pour attirer son attention sur "le manque de prise en considération de la jeunesse kanak par les élus indépendantistes".

L'homme a précisé qu’il n’était pas dans ses intentions de mettre à exécution ses menaces et qu’il s’était emporté lors d’un échange avec un autre internaute. Il a dit regretter d'avoir agi de la sorte, et qu'il ne pensait pas choquer l’opinion à ce point. Le trentenaire a accepté la peine de 7 mois d’emprisonnement, proposée par le parquet et homologuée par le vice-président du tribunal dans le cadre de la procédure dite du plaider-coupable. 

Cette peine n’a pas été mise à exécution immédiatement. Elle pourra donner lieu dans les prochains mois à une éventuelle mesure d’aménagement, en fonction des efforts d’insertion qui devront être présentés par le condamné.