L'état des finances de la Nouvelle-Calédonie entraîne de lourds ajustements pour les collectivités qui reçoivent ses subsides. Et ce n'est pas sans grincements. Exemple à la province îles, qui conteste les «propositions de réajustement budgétaire». Un effort est demandé à tous, lui est-il répondu.
Françoise Tromeur et Claudette Trupit •
[MISE A JOUR AVEC SON]
La province des îles avait diffusé le courrier de son président la semaine du Comité des signataires, alors que le monde politique se trouvait à Paris ou en route pour s’y rendre. Cette séquence passée, Thierry Santa répond à Jacques Lalié.
Courrier de la province îles
Jacques Lalié qui réagissait, par courrier daté du 4 octobre, aux difficultés financières de la Nouvelle-Calédonie et à leurs conséquences sur les deniers des autres collectivités : «la province, que je représente, ne peut accepter vos propositions de réajustement budgétaire», écrivait le nouveau dirigeant loyaltien en s’adressant au président du gouvernement.
La province, que je représente, ne peut accepter vos propositions de réajustement budgétaire.
- Jacques Lalié, président de la province des îles
Pour expliquer cette fin de non recevoir, Jacques Lalié estimait «que cette situation est surtout le résultat d’une décision de gestion du gouvernement, concernant les modalités de remboursement des taxes à l’importation figurant dans les stocks de biens au moment de la mise en œuvre du régime définitif de la TGC». C’est-à-dire le choix de rembourser les entreprises en une seule fois dans le cadre de la taxe générale à la consommation.
Menace de recours
Le courrier en provenance de la province îles contenait même une mise en garde : «si le [budget supplémentaire] de la Nouvelle-Calédonie venait à être voté en l’état, j’engagerai toutes les démarches nécessaires pour que ces recettes soient bien maintenues ou versées». Bref, la menace de recours. «J'ai écrit pour poser le débat public, pour qu'on puisse changer le cours des choses», explique Jacques Lalié au téléphone de Claudette Trupit.
«Mais aussi le budget de reversement» qui finance les établissements publics «et le budget propre de la Nouvelle-Calédonie». Calédonie qui «a notamment revu à la baisse ses dépenses de près de cinq milliards de francs CFP», ajoute-t-il. Conclusion : le projet de budget supplémentaire sera bel et bien soumis en l’état au Congrès. Ecoutez Thierry Santa au téléphone de Claudette Trupit :